L'info est déjà parue sur le site du journal du point puis sur Midi Libre. ce soir à 16 heures, Aubry reçoit les 5 premiers fédéraux et Codorniou. Ces derniers n'ont été avertis que hier de leur convocation et ont du organiser en catastrophe leur participation à cette réunion. On imagine mal Aubry les convoquer pour autre chose que pour parler de G. Frêche. On pourrait donc être définitivement fixé dès ce soir sur la situation du Languedoc-Roussillon.
Toutes les, hypothèses tournent bien évidemment sur ce que pourrait être le résultat d'une réunion qui aura lieu avant le bureau national. Ce dernier devrait donc aborder les questions Frêche et aussi celle de Julien Dray.
Soit Aubry valide Frêche, soit elle refuse de l'investir, soit elle choisit de n'investir personne. Ce sont les trois hypothèses possibles. Il était urgent d'en parler puisque le vote des listes départementales auront lieu le 3 décembre. Dans l'hypothèse d'une reconduction ou d'une non investiture, cela n'a pas d'incidence sur le vote de jeudi. Dans le cas contraire, c'est l'intérêt du vote de jeudi qui est posé.
Le problème, c'est qu'il se murmure que la majorité des premiers fédéraux a décidé de ne pas venir à la convocation de Martine Aubry. Il n'est pas que cela ne l'énerve pas... On devrait être fixé dès la fin de la réunion, si réunion il y a...
Ils y sont arrivés ! Blanc
s’est fait dégagé de la liste régionale. On avait du mal à y croire tellement
le sénateur de Lozère a l’habitude de planter ses griffes pour garder son
emprise politique sur la Lozère. Ne croyez pas que c’est la question de
l’alliance FN-Droite de 1998-2004 qui a été la cause de tout cela. D’une part,
pour l’UMP, ce n’est pas une vraie question notamment quand on voit les tournures
actuelles du débat sur l’identité nationale. D’autre part, plusieurs cadres de
l’UMP candidats en 2010 ont fait partie de cette majorité alliée au FN, Couderc
en premier lieu. Non, l’enjeu est de renouveler l’UMP lozérienne et la liste
UMP en sortant le vieux satrape local.
Pendant ce temps, le Modem est
à la peine. Les dissensions se multiplient. En région, CAP 21 a claqué la porte
pour Europe Ecologie. Ailleurs, en Bretagne notamment, plusieurs cadres
importants, notamment les élus, se rapprochent d’Arthuis pour refonder l’UDF
canal historique plutôt que le Nouveau Centre. Régionalement, le Modem a du mal
à choisir sa position. Plusieurs raisons à cela. La première est que Bayrou a
annoncé que le Modem national ne soutiendra financièrement que les listes
susceptibles de réaliser plus de 5% des voix. À priori, le Languedoc ne rentre
pas dans cette catégorie. C’est le risque de la double peine pour le Modem
régional : payer une campagne et être sous le seuil des 5%. Ce n’est pas
pour rien que les propos de Dufour restent plein de retenue aujourd’hui sur
France 3 sur ce que sera la position définitive du Modem. Deux options
existent : l’autonomie ou intégrer la liste Frêche, option qu’il n’est pas
pensable d’aborder avant le3 décembre…
La fin de cette semaine est
particulièrement chargée… À quelques jours du vote du 3 décembre, c’est peu
dire que beaucoup de militants s‘interrogent sur la situation régionale !
Tentons de décrypter la situation. Mardi dernier, les conseils fédéraux ont
voté pour les listes proposées aux militants. Dans l’Hérault, la majorité du
conseil fédéral (Motions E et C) vote en faveur de la liste proposée par Robert
Navarro et Georges Frêche. Le lendemain, Kléber Mesquida annonce un recours
contre cette désignation. Le jeudi, Paul Alliès, secrétaire national médiatise
le refus du national de choisir Georges Frêche. Sa position est contestée par
Borgel par dépêche et par Codorniou puis le lendemain par Bascou. Aujourd’hui,
Midi Libre annonce que Lamy réfute une partie des propos d’Alliès, analyse
reprise par France 3 au 12/13 régional…
Pour avoir une vision plus
claire, on attendait jeudi soir une question sur Frêche lors de l’émission À
vous de juger. Manque de chance, Chabot
n’a pas jugé nécessaire de lui poser la question. On n’est donc pas plus avancé
sur les positions de la 1er Secrétaire.
Qu’en est-il
réellement ? Qui a débattu de
la question dans les sphères nationales du PS ? La commission électorale
en a débattu. Ceci étant, ni le secrétariat national, ni le bureau national, ni
le conseil national ne l’ont fait. Il faudra attendre la semaine prochaine pour
savoir si une position est prise d’ici le 3 décembre.
Ce qui est sûr du national,
c’est que le débat porte sur l’union de la gauche. François Lamy, plus proche
collaborateur de Martine Aubry le dit encore ce matin dans Midi Libre :
« ce que l’on cherche, ce sont les meilleures conditions pour le
rassemblement de la gauche ». Il reste juste à savoir ce que peuvent être
les conséquences d’un tel propos. Il est clair qu’il s’agit néanmoins d’un des
arguments évoqués des opposants locaux et nationaux, à la candidature Frêche.
Pour autant, rien ne permet de prédire, à ce jour, quand aura lieu la décision
finale et ce qu’elle sera.
Pour prévoir les positions à
venir, il faut un doctorat comme le dirait Elisabeth Teyssier. En effet, les
courants ne permettent pas de prévoir les options qui seront choisies. La
question est d’autant plus importante que le parti est organisé en courants.
Or, ces derniers sont divisés sur cette question. Les fabusiens régionaux sont
écartelés entre une ligne Mesquida, opposant à Frêche et une ligne Bourquin qui
s’est déjà annoncé comme l’héritier politique (à défaut d’être l’héritier
spirituel !) de Frêche. Les partisans de Delanoé sont divisés entre Alary
(qui pense beaucoup à la succession de Frêche en ce rasant) et Vézinhet qui est
farouchement contre. Même les royalo-peillonistes (je ne sais plus comment les
catégoriser…) sont divisés, Mandroux, les royalistes gardois, les partisans
d’Andrieu ne sont pas favorables à Frêche, ce qui n’est pas le cas de Bascou ou
Codorniou. Bref, Pas facile de retrouver ses petits et de savoir comment, les
courants, au niveau national, se positionneront en fin de course.
Ce qui est néanmoins sûr, c’est
que rien n’est joué à ce jour. Il reste donc trois options non tranchées,
l’investiture de Frêche, plusieurs listes avec des socialistes, une investiture
alternative à celle de Frêche. On attend mardi pour savoir si le bureau
national en discute, de même que le secrétariat national. Dans le cas
contraire, on devra patienter jusqu’au 12.
D’ici là, chacun affine sa
stratégie dans une incertitude structurelle. Pour Frêche, on parle de non
évènement, il n’empêche que l’on a mis les bouchées doubles pour contrer les
propos d’Alliès. Non pas que Frêche craigne Alliès, mais plutôt l’effet de son
message. Autant dire que la sérénité est quand même limitée. Du côté des
opposants, on est déjà en cours d’élaboration d’une liste d’union de la gauche
avec le Front de gauche et les Verts. Les discussions sont à ce jour avancées.
Reste à désigner la tête de liste, entre Mandroux, qui s’est spectaculairement
rapprochée d’Aubry, cette dernière l’ayant rejointe sur la question du mariage homosexuel ;
Vézinhet, voire d’autres options suivant la décision finale du parti.
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