Rénovons le PS en Languedoc

2012


Tribune libre : L’arbre qui cache la forêt !

 

Tribune envoyée par Fabien Nicolas :

La victoire de l’UMP lors de l’élection partielle de la 6ème circonscription de l’Hérault n’est pas, selon la presse nationale et locale, une surprise. Ainsi à lire le Canard enchaîné, Jean-Marc Ayrault avait anticipé et même expliqué la défaite « il y a certes eu une démobilisation manifeste des électeurs socialistes mais la participation est tellement faible qu’on ne peut en tirer des conclusions. D’autant que les trois circonscriptions en question sont nettement à droite ». En cela, il suit les analyses de Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, (www.parti-socialiste.fr/communiques/elections-legislatives-partielles) qui déclarait à Libération, « ceux qui parlent de revers cuisants exagèrent. Dans l’Hérault, certes nous avons avions une sortante, mais qui l’a emporté en juin dans une triangulaire par dix voix d’avance. C’était un miracle de la gagner ! Même en 1997, on l’avait pas eue, celle-là ! ».

Les causes de la défaite sont ainsi énoncées faible participation et circonscription de droite. Cette analyse globale a l’avantage de minimiser le contexte électoral, « en l’absence de consultations nationales, les élections législatives partielles sont souvent considérées par les observateurs comme des indicateurs du climat politique. Cependant, il existe fréquemment des différences significatives entre les résultats des élections législatives « normales » dans les circonscriptions où les élections partielles ont eu lieu. Ces différences sont-elles dues à des évolutions politiques entre la date des élections partielles et celle des élections nationales ou à la nature des consultations ? » (Pierre Martin, « Les Elections législatives partielles en France de 1973 à 1980 : mécanismes et enseignements », RFSP, 1981, vol. 31, n°3, pp. 535-562).

L’étude de Pierre Martin répond à cette question lancinante, en retenant comme indicateur les scores obtenus en pourcentage : « les élections législatives partielles sont plutôt le résultat du passé que l’annonce du futur. En effet, c’est lors des élections présidentielles et législatives (et européennes ?), en raison de l’intense mobilisation (campagne télévisée, enjeu de l’élection) que les électeurs fixent leur choix. C’est alors que l’opinion se polarise. (...) on obtient généralement une très grande stabilité ».

La victoire au 2ème tour du candidat de l’UMP avec 61,91 % (23,62 % des inscrits) confirme les résultats obtenus dès le 1er tour 42,61 % (17,39 % des inscrits). Des 7 candidats en lice au 1er tour, c’est le seul à avoir obtenu 12,5 % des inscrits, rendant de fait impossible toute triangulaire au 2ème tour.

L’évolution entre les 2 tours montre une baisse de la participation (- 1,43 %), des suffrages exprimés (- 2 300), une hausse des bulletins blanc ou nul (+ 1 064) ainsi qu’une progression du candidat des droites de 5 382 voix mais une perte de 4,75 % sur le report possible à l’issue du 1er tour (66,66%), celle-ci est-elle imputable à l’apparition de logos partisans ? Dolores Roqué, candidate de la gauche de Gouvernement progresse de 2 777 voix, 10,36 % et améliore le total gauche du 1er tour, et tout cela sans profession de foi. En l’absence des chiffres des « nouveaux électeurs d’entre-deux-tours», ces évolutions marquent une porosité tant des électeurs de gauche que de droite entre les différents candidats proposés. Même l’électorat FN, pourtant scruté avec précision et enraciné dans le Biterrois ne paraît pas si captif que cela.

Le premier enseignement de cette élection partielle est la grande stabilité de l’ordre électoral au 1er tour ainsi que du rapport de force politique au 2ème tour entre la gauche et la droite, plus ou moins 1,14 % en faveur des droites en dépit de la chute de participation (- 20,86 %) par rapport à juin.

Le second, liminaire du premier est celui d’une stabilité, plus ou moins grande, des votes en faveur des partis ou des candidats. Ainsi des 5 partis et 6 candidats présents aux deux scrutins, c’est Magali Planus (ECO) qui obtient la meilleure permanence 99,66 %, puis les candidats de l’UMP et du FN (88,87 % et 72,73 %), celui du Gouvernement, Dolores Roqué (66,67 %) et enfin celui de la gauche radicale (50,23 %). De fait, si la baisse de la participation semble avoir pénalisée plus les candidats de gauche que de droite, pourtant c’est la gauche radicale qui perd davantage que la gauche de gouvernement. Le vote de Dolores Roqué sur le traité budgétaire européen peut être un facteur explicatif de cette stabilité supérieure à gauche.

L’enjeu national de cette élection, rappelé par les chroniqueurs permet de relativiser le résultat biterrois : « Il (F. Hollande) en paye aujourd’hui le prix, brutalement. Dans les urnes et dans les sondages. Les trois élections législatives partielles que la droite vient de remporter dans l’Hérault (avec la défaite de la députée socialiste élue en juin), les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne en attestent dans les trois cas, en dépit de la bataille de chiffonniers entre M. Copé et M. Fillon pour la présidence du parti, l’UMP a progressé de 10 à 12 points, tandis que la gauche plafonnait dans l’Hérault et régressait de 8 points dans les Hauts-de-Seine et la Val-de-Marne » (G. Courtois, Le Monde).

De fait l’action locale, meetings de campagne, porte-à-porte militant et bilan du Député sortant, ne semblait pas pouvoir inversé la tendance nationale. Toutefois ce travail de terrain sans fioriture tout comme le bilan législatif de Dolores Roqué a permis de tenir la position, de « plafonner » et de comprendre qu’à Béziers ce n’est pas la politique du gouvernement qui est rejetée, mais les conditions de l‘élection qui changent.

Dans cette circonscription, jamais redécoupée depuis 1988, la gauche a connu toutes les situations, victoire en duel (1988), en triangulaire (1997 et juin 2012), défaite en duel (2007 et décembre 2012), en triangulaire (2002) et même élimination au premier tour (1993).

Cette élection partielle rompt avec la "tradition" de toujours désigner un candidat de la Majorité, tradition ignorée par Christophe Borgel dans ses déclarations afin de maximiser le cas local et minimiser le résultat national. À l'inverse, quel élu de la majorité de juin peut-il affirmer qu'en décembre son score n'aurait baissé que d'un point ?

« Résultat du passé » ou « annonce du futur », voilà le choix qui s’offre à la gauche biterroise dans son ensemble et aux socialistes en particulier pour lire cette défaite électorale. L’arbre de décembre doit-il cacher la forêt de juin ?


27/12/2012
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Primaires municipales : une bonne idée ?

 

Après le succès de la présidentielle, on parle beaucoup de redéployer le dispositif des primaires pour les prochaines élections municipales. Puisque cela a marché pour Hollande, pourquoi pas pour les futurs maires socialistes ?

 

La question n'est pas si simple et mérite débat. En premier lieu, nous ne sommes plus dans le même contexte politique. la gauche est au pouvoir et la popularité de l'exécutif est à la traine. Dans cette situation, les primaires peuvent-elles avoir la même efficacité ? Peut-on se permettre politiquement une participation à la baisse ?

 

Les primaires peuvent-elles être généralisées aux municipales ? La réponse est vraisemblablement non. D'une part, dans plusieurs villes, il n'y aura pas, vraisemblablement de concurrence à l'investiture. Dans d'autres villes, sans accord des autres partis de gauche pour participer à ce dispositif, il n'est pas certain que, vu les rapports de force locaux internes à la gauche, il soit opportun d'organiser des primaires exclusivement PS. Enfin, dans certaines villes, vu le contexte national et local, il n'est pas évident que le choix du Parti soit de partir drapeau rouge au vent aux municipales.

 

On part donc, au mieux, sur un choix ciblé de villes au sein desquelles des primaires pourraient être organisées. Cette sélection aura des effets en termes de médiatisation du dispositif, ce qui peut jouer contre la participation. Par ailleurs, faut-il encore définir quelles sont les villes éligibles aux primaires de celles qui ne le sont pas. Ce n'est pas une mince affaire.... On parle de Marseille, de Paris, éventuellement de Montpellier...  Mais pourquoi pas laisser aux fédérations le choix de définir les villes en fonction des situations locales quitte à ce que Solférino fasse les arbitrages définitifs? Il reste quand même à débattre, si on fait ce choix, de définir les modalités techniques. Pour la Présidentielle, on vote pour un candidat, pour les Municipales, on vote pour une liste. Doit-on voter seulement pour la tête de liste ou pour la liste ? Doit-on organiser ces primaires avec nos alliés de gauche ou sans eux ? Quel peut-être le calendrier opportun ( avant ou après l'été 2013 ) ? Il reste au final beaucoup de questions à trancher avant de choisir un scénario.

 

Au final, au mieux, on va organiser des primaires dans quelques villes, notamment celles qui sont ancrées à gauche. Du coup, cela a-t-il vraiment un intérêt ? Il faut en discuter dans le détail. Prenons l'exemple de Montpellier. La question des primaires est posée par une partie des acteurs. La raison essentielle est l'absence de leadership local. On renvoie donc à notre électorat le choix de décider. Mais, concrètement, qu'est ce qui empêche le Parti de trancher en interne via le dispositif traditionnel de vote des investitures ?... Je ne suis pas contre des primaires à Montpellier, ceci étant dit, mais posons sereinement la question. Quels sont les mérites respectifs des différents systèmes de sélection ?

 

Enfin, parce que la question n'est pas que Montpelliéraine, n'existe pas d'autres villes où le débat des primaires peut être posé, qu'il s'agisse de Béziers, Sète ou ailleurs. On est là dans des configurations différentes avec un PS dans l'opposition mais aussi avec des rapports internes à la gauche très différents...


26/12/2012
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Des instances fédérales qui se font attendre....

 

 

C'était couru d'avance et ce n'est pas faute de ne pas avoir soulevé le problème durant la campagne du 1er fédéral.... nous n'avons toujours pas terminé le congrès dans l'Hérault. La raison en est simple : depuis deux mois, la nomination des membres de la motion 1, soit 72% des membres du conseil fédéral, est bloquée. Cette situation est figée depuis que Fontanel a décidé de composer le conseil fédéral (la part de la motion 1 pour être précis) en fonction des résultats de l'élection du 1er Secrétaire Fédéral. Pour le dire simplement, la représentation de la motion 1 a été prévue pour varier en fonction du vainqueur.

 

Une fois l'élection passée, il reste donc à  concrétiser la composition de la motion 1 au titre des motions, déterminer la composition du contingent des secrétaires de sections et enfin définir la composition des autres instances fédérales (bureau fédéral, BFA, etc...). A ce jour, le bouclage n'est pas encore validé. Il faut dire que la motion 1 est très composite et que chacun négocie au prix fort son contingent. Cette situation n''est pas que celle de l'Hérault. mais dans l'Hérault, la situation est plus complexe, sortie de tutelle oblige. Pour dire les choses concrètement, il y a encore quelques blocages du côté de Solférino, ce qui explique que le congrès fédéral n'ait toujours pas été convoqué et ne le sera pas avant la fin de l'année, vacances obligent. On devra donc attendre début janvier pour voir enfin bouger les choses...

 


18/12/2012
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La profession de foi que vous n'avez pu voir !

 

Un imprimeur sous-traitant qui se refuse à imprimer une profession de foi dans les délais impartis. On aura tout vu en politique. Pas étonnant que certains puissent imaginer des manoeuvres derrière tout cela...

 

En attendant de connaître le fin mot de l'histoire, voici la profession de foi de Dolorès Roqué :

 

Recto 

 

Verso


13/12/2012
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Meeting du 10 décembre avec Manuel Valls

 

Dans le cadre de la campagne pour le second tour des élections législatives partielles dans la 6eme circonscription de l'Hérault, notre candidate Dolorès Roqué recevra le soutien de Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur qui viendra participer ce lundi 10 décembre 2012 à 18h30 au 1er meeting du 1er tour au Centro, colonie espagnole de Béziers (1 rue de la vieille citadelle (à proximité de la mairie)  à  Béziers)
 



10/12/2012
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