Tribune libre : Nous partons pour des lendemains qui chantent ! par le Spartakiste
Une nouvelle tribune libre envoyée par le Spartakiste :
Philippe Saurel se dit prêt à croiser le fer avec Solférino en cas de menace d'exclusion : «Je n'ai pas peur de monter à Paris et de faire la grève de la faim devant les caméras de télévision. Et d'autres élus me suivront» (Midi Libre 1er février 2010). Combien de fois dans l’histoire de notre parti avons-nous déjà entendu cela ? L’histoire de nos scissions n’est pas encourageante pour nos «camarades» sur le départ. A Tours, en 1920, la grande majorité de la SFIO part fonder le Parti Communiste. Dans cette première rupture, il est à noter que la Fédération de l’Hérault reste majoritairement à la SFIO et que le PC ne récolte des résultats électoraux significatifs qu’à partir de 1945. A Avignon, en 1933, où derrière Marcel Déat, certains, assez nombreux dans l’Hérault, choisissent le néo-socialisme et rentreront pour ceux qui le pourront dans la vieille maison au lendemain de la Guerre. Nouvel échec. L’histoire plus récente ne remet en cause cet ordre des choses. En Languedoc, la scission de JP Chevènement (1993) le démontre.
« On n’a jamais raison contre son parti » A défaut d’être, un long fleuve tranquille, le PS reste un des principaux, et peut-être même le principal parti d’opposition au Gouvernement Sarkozy. Le quitter, c’est abandonner ce combat pour des raisons personnelles et locales, c’est feindre de croire que la politique c’est une histoire de cantonnier et pas de rapport de froce national. Si l’ambition est nécessaire en politique, faut-il encore qu’elle soit mesurée ? En 1958, le Général De Gaulle a dit : « ce n’est pas à mon âge qu’on devient dictateur », il avait alors 68 ans et pour ce qu’on le sait était en excellente forme physique. Les sécessionnistes qui partent pour enfin former ce grand Parti régional-socialiste, devraient garder cette remarque en mémoire. 2010 et 2011 sont les prochaines échéances locales, avant les échéances nationales de 2012 et le new deal de 2014. Les scissionnistes sont-ils surs d’être toujours à gauche dans un an ? Rares sont les exemples en France de parti local dominant son territoire, à l’exception peut-être du PCR (Parti communiste réunionnais). Son évolution politique depuis 1959 souligne cette difficulté de rester dans son « camp » en 1995 il appelle à voter Jacques Chirac.
Une question de fond à laquelle nos futurs anciens camarades devront répondre : la scission pour la défense des intérêts particuliers d’un homme et sa clique est-elle la meilleure façon de construire la gauche de demain ?
Vous avez déjà perdu. Regardez Georges Frêche en dehors du Parti, il n’est rien qu’un trublion au vocabulaire châtié pour pouvoir encore exister car soumis au positionnement des personnes qu’il a créé. Nous avons besoin de voix discordantes, car c'est cela le PS un affrontement interne, une unité sur la base de nos différences dans le respect de nos valeurs, pour partir pour des lendemains qui chantent.