Tribune libre : A Béziers, guerre interne chez les Frêchistes !
Une tribune libre d'un nouveau militant : Ernie Pike, correspondant de guerre
"A trois mois du 1er tour des élections régionales, la décision du Bureau National de ne pas investir Georges Frêche et donc de ne pas le soutenir a provoqué un élan d’enthousiasme de la part de ses plus fervents « supporteurs ». Cette ferveur jubilatoire ne s’explique pas vraiment au vue de la décision.
Si la stratégie de la liste Divers Gauche sans les partis de gauche en Languedoc-Roussillon reste bien un mystère, la tactique elle est simple tout miser sur le tête de liste, Septiman Ier.
Au-delà de ses considérations globales et importantes, la réaction à chaud de Thierry, secrétaire de section Béziers 3 interroge sur la capacité de mobilisation de cette liste dans le Biterrois :
« C'est une excellente nouvelle. On va pouvoir enfin se mettre au travail en oubliant les querelles intestines et contre productives. Camarades au boulot!!!
Frêche a un trés bon bilan, et nous avons Karine en trés bonne position pour défendre le biterrois. A nous de faire la campagne sur Béziers mais aussi sur la région en démontrant toute la nocivité de la politique de Couderc à Béziers.
Je ne suis fan ni d' Agnés Jullian, ni de JC Gayssot ni de Claude Zemmour, mais ils sont aussi les représentants du biterrois sur notre liste alors faisons taire les querelles et en avant poure faire gagner le PS et la gauche dans notre région ».
Cette réaction prouve plusieurs choses en dépit d’un appel introductif à l’unité et témoigne du « potentiel politique » des cadres intermédiaires de la Fédération :
-Secrétaire fédéral, de la même motion que Claude Zemmour, il attaque son « camarade ». Il ne considère donc pas cette liste comme émanant du PS mais comme regroupant des personnalités dont certaines appartiennent à ce parti, réfutant de fait toute l’argumentation fédérale.
-Se définissant alors comme « fan » ou « pas fan », il s’arrête aux personnages et compare les candidats « biterrois » un à un avec des critères forts objectifs les siens. Ce « peopolisme » local révèle soit d’un apolitisme béat, soit d’une jalousie maladive, candidat à la candidature, Robert Navarro lui a préféré Claude Zemmour.
-L’image que ce commentaire met en avant c’est bien une guerre permanente des socialistes à Béziers, sur des questions de personnes, gageons que l’équipe de droite sera s’en servir avec tout le tact qui la caractérise.
Un précédent post intitulé, Le socialisme biterrois face à Couderc … Qui va tirer le gros lot ?, posté le 28/10/2009, consulté 817 fois et commenté 79 a déjà permis de se rendre compte des nombreuses tensions internes aux Biterrois de la motion E. Les deux leaders locaux et concurrents à la fois se sont affrontés par commentaire soit à visage découvert (Claude Zemmour), soit couvert (Karine Chevalier). Les invectives ont dressé de superbe portrait de l’un comme de l’autre : « Zemmour a en effet perdu un canton de gauche et reste un diviseur à Béziers ». (maxkilte le 28/10/2009 à 13:00:48) et « Oui, je suis en droit aujourd'hui de revendiquer une légitimité même si je n'ai pas été élu sur le 2ème canton de Béziers (pour la 1ère fois). Oui la section Béziers2 est toujours la plus importante.Alors tous les calculs "sortis" du chapeau ne servent à rien. Je ne suis pas fils ou fille de.... » (ZEMMOUR Claude le 29/10/2009 à 01:46:35).
Cette guerre interne souligne-t-elle une crise permanente du socialisme biterrois ? Sans doute pas, mais par contre elle met bien en évidence, l’absence d’unité sur la liste Frêche, son incapacité à mobiliser, à donner une dynamique et souligne surtout les dangers d’un « militantisme » uniquement tourné sur la blogosphère pour exister.
Pour conclure, je reprends en le synthétisant ce commentaire de Dolorès Roqué « l'entreprise de dégommage mutuel est édifiante (…) peu de ces militants du virtuel étaient présents aux réunions (…) pas de présence militante en synergie avec les syndicats et nos autres camarades de gauche (…) je ne m'étendrais pas sur nos pratiques électorales dont j'ai fait état en tant assesseur (…) un parti qui localement consacre l'essentiel de son énergie à tuer politiquement ses camarades est malade » (11/11/2009 à 11:14:24).
La morale de ce commentaire c’est que le fidèle lieutenant de Karine Chevalier, Thierry, conseiller municipal de Lespignan, secrétaire d’une « petite » section montée par la Fédération qui a voulu, et cela reste chevaleresque, venger l’honneur de sa dame attaquée par son colistier, vient de ruiner toute possibilité pour la liste de Frêche d’être crédible à Béziers contre Couderc.
La liste des partis de gauche ne fera pas elle cette erreur."