tribune libre "Le besoin de changer au risque de tout perdre !"
Une tribune libre (cela faisait longtemps...) envoyée par Le Guépard :
"Les événements de la semaine dernière semblent clôturer une très longue séquence de l’histoire de notre Fédération. En effet, toute la stratégie de victimisation choisie par les Navarro s’écroule avec le lancement de la procédure judiciaire ... de « ils n’ont rien » on passe à « il n’y a pas de fumée sans feu » … Premier changement et non des moindres, toutes les vérités sont bonnes à dire …
Le lâchage de Dominique par François Rebsamen (coeff. Midi Libre, 27 janvier 2012 et Montpellier journal, 26 janvier 2012 ) démontre ce besoin de rupture avec les « petits arrangements » entre amis. Cette évolution ne parait pas toutefois encore avoir atteint encore la Catalogne Nord (“Je réserve ma confiance à Robert Navarro, dont je ne commenterai pas l’affaire. Je souhaite que la transparence soit faite » coeff. Midi Libre, 28 janvier 2012). De fait, la solidarité « politique » n’est rien par rapport à la solidarité judiciaire « sudiste » … Deuxième changement, les solidarités politiques ne sont pas imperméables à la Justice … la logique politique s’impose aux enjeux clanistes.
La déclaration de leur avocat dénote de graves disfonctionnements dans les rapports internes de notre Fédération : « Il y a bien des personnes qui ont été dans la situation où ils ont eu entre les mains des billets d’avion payés par la fédé, où ils ont eu des nuits d’hôtel payées par la fédé et certains qui, même aujourd’hui, sont encore à la fédération, ont su mettre les mains dans des assiettes où se trouvait des morceaux de pizza. Ne vous inquiétez pas, on va se souvenir de tout ça » (« PS la riposte médiatique de l’avocat des époux Navarro », Montpellier journal, 26 janvier 2012). Il est vraiment temps de changer de comportement … les menaces en l’air ont-elles du sens au Parti socialiste ? Ne faudrait-il pas convoquer le camarade Benyoucef devant la commission fédérale des conflits dont il a été le Président ? Troisième changement, en finir avec les invectives dans le Parti … et donc en finir avec les coteries intéressées.
Cette volonté de changement existe dans notre Fédération. Les investitures aux Législatives l’ont démontré avec seulement un seul sortant reconduit (Kléber Mesquida), trois membres d’un exécutif (Anne-Yvonne Le Dain (Conseil Régional), Fanny Dombre-Coste (Mairie de Montpellier) et Frédéric Roig (Conseil Général)), un conseiller municipal d’opposition (Dolores Roqué (Mairie de Béziers)) et deux candidats sans mandats (Christian Assaf et Sébastien Denaja). Le contraste est saisissant avec la dernière fois en 2007 où sur 7 circonscriptions, 12 candidats et suppléants étaient conseillers généraux. Le remplacement de Christine Lazerges sur la 3ème, élue en 1997, battue en 2002 et 2007 est exemplaire que le changement passe aussi par celui des candidats.
Avec le départ des Navarro, et la reconstruction des instances fédérales voulues par Alain Fontanel (voir Midi Libre du 21 janvier), cette volonté de changement devrait continuer. Va-t-il faire revenir les vieux « grognards » ou lancera-t-il dès maintenant, comme pour les Législatives, une nouvelle génération réfractaire aux luttes tribales ? Fontanel portera-t-il le changement ?
Car si les futures échéances, après les élections nationales de 2012, sont connues, municipales et territoriales (ou cantonales et régionales) en 2014 ou 2015 et sénatoriales de 2014, incontestablement, les socialistes héraultais ne sont pas prêts … les gracieux échanges entre nos différents responsables de collectivités donnent une image très négative pour ne pas dire qu’ils font le lit des extrêmes, droite en l’occurrence … il faut donc que les acteurs changent de pratiques au risque de disparaitre.
Ainsi et en paraphrasant, la citation Giuseppe Tomasi di Lampedusa, « il faut que tout change pour que rien ne change » , le besoin de changement est impératif au risque de perdre car avec la victoire de François Hollande, la conjoncture sera plus dure lors des prochaines échéances électorales locales."