Rénovons le PS en Languedoc

tribune libre : la continuité des héritiers

Une nouvelle tribune libre du Spartakiste : La désignation de Christian Bourquin par le groupe majoritaire des sans parti, ex-socialistes, au Conseil régional met fin, tout du moins provisoirement, aux ambitions naturelles de Damien Alary, Premier Vice-Président (dans l'ordre du tableau) de Georges Frêche. Il s'agit là d'un exemple parmi tant d'autres de l'échec d'un numéro 2 à devenir n°1. Certes, les observateurs le plus avertis souligneront que depuis 2004 Georges Frêche n'avait pas choisi de dauphin, multipliant les premiers Vices-Présidents, tous candidats et forcément tous battus sauf un. L'engagement au nom de la continuité est plus qu'une profession de foi, c'est un véritable sacerdoce, dont la liturgie a été exemplaire jusqu'à mercredi matin. Tous les choix du prédécesseur seront respectés, tant dans la continuité des politiques, que des personnes ou des pratiques. Gageons que la rupture de tout est proche car Christian Bourquin doit enfin exister par lui-même ainsi que son Premier Vice-Président, Robert Navarro, dont l'organigramme de l'épouse est très vide depuis la mise sous tutelle de la Fédération 34 du Parti socialiste. La grande force et la plus grande faiblesse des campagnes de Damien Alary tout comme de Christian Bourquin s'est de s'être affronté en tant que Président de Conseil général, faisant venir à eux les représentants des autres départements et refusant de fait la continuité d'un Georges Frêche qui jugeait le département obsolète. L'héritage est déjà consummé. L'alliance Région Languedoc-Roussillon / Agglomération de Montpellier au service de la construction métropolitaine de Montpellier, décrit dans la Longue Marche, n'est plus. Ce sont dorénavant deux institutions qui ne marcherons plus ensemble. Dès lors où est la continuité ? Dans le discours de Jean-Pierre Mourre, premier Vice-Président (dans l'ordre du tableau), qui semble ignorer en tant qu'héritier de Georges Frêche qu'en politique ce ne sont pas les mots, bons ou mauvais d'ailleurs, qui comptent mais les actes et leurs perceptions. Dans le ralliemement des communes contre Montpellier, dans le choix de conseillers municpaux Vice-Président de l'agglo ou dans la candidature du maire de Montpellier comme Président d'Agglo ? L'actuelle santé financière de l'Agglo, qui doit compter plus que jamais avec la ville de Montpellier risque d'être également un élément de continuité. Le calendrier de cette élection (début décembre selon la presse) ne confondant pas comme à la Région vitesse et précipitation va pouvoir laisser aux différents candidats le temps de proposer à leurs électeurs un programme de politiques publiques de continuité avec une vision présidentielle. Quid de l'impôt agglo ? Quid de la décharge de Fabrègues ? Quid des prochaines lignes de tranway ? Quid de la complémentarité Commune et Agglo de Montpellier ? Quid de la construction de Montpellier Métropole ? Vers quel type de gouvernance faut-il aller pour atteindre tous ses objectifs ? Continuité est sans doute depuis une semaine le mot le plus galvaudé par les héritiers illégitimes de Georges Frêche. Ont-ils réalisés que Georges Frêche avait transcendé le clivage partisan eux qui ne parlent que de réintégration ? Leur véritable continuité est ailleurs, c'est celle des accords politiques qu'ils nouent depuis plus d'un an dans son dos entre Vice-Présidents, ex-secrétaires fédéraux qui aujourd'hui sont persuadés d'être en mars prochain de nouveaux Frêche.


31/10/2010
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