Rénovons le PS en Languedoc

Tribune libre : "Faites ce que je dis pas ce que je fais !"

Une tribune libre Par Conseiller Fédéral

La possibilité de voir des membres du Parti socialiste sur plusieurs listes lors de la prochaine élection régionale fais voir rouge à deux des premiers secrétaires fédéraux de la Région : Fabrice Verdier et Robert Navarro.

Fabrice Verdier (Gard) : « Si une telle alternative se dessinait, elle se ferait en dehors du PS, qui a désormais pris acte du vote des militants et s'est engagé à ne pas faire obstacle à l'organisation de nos listes en Languedoc- Roussillon. Conformément à nos statuts, tout socialiste qui se livrerait à ce petit jeu serait immédiatement exclu ».

Robert Navarro (Hérault) : « s’assoient sur certains principes et franchissent la ligne blanche (…) s’ils montent ou partent sur une autre liste, ils recevront immédiatement un courrier leur signifiant qu’ils ne font plus partie du PS. Maintenant, l’heure est au combat ! Le seul juge de paix, ce sera le dimanche 14 mars au soir du premier tour. Si Frêche n’est pas l’homme de la situation, nous le verrons. Quelle que soit la situation, j’irai dès le lendemain matin faire des propositions à nos partenaires. Sans exception aucune. Le premier tour orientera les conditions du rassemblement. »

Les déclarations d’Hélène Mandroux en faveur d’une liste de rassemblement de la gauche dès le 1er tour démontrent que nous ne sommes plus dans l’hypothèse mais bien dans la certitude.

Des socialistes face à face dans une même élection, une incongruité ?

Nous ne sommes pas là dans le cas d’une dissidence. En effet, la convention nationale n’ayant investie personne, le Parti socialiste en tant que tel n’est pas pour l’instant formellement présent dans cette élection. Personne alors ne peut se prévaloir du Poing et de la Rose.

Lors des dernières municipales dans l’Hérault, deux communes (Servian et Cournonterral) ont vécu cette situation, où les sections socialistes étaient opposées à des maires socialistes sortant. Dans sa « grande sagesse », le Premier Fédéral de l’Hérault n’a alors pas tranché ces conflits en dépit du vote des sections (la fameuse démocratie militante) défavorables au maire sortant, laissant le soin aux électeurs (le Peuple) de trancher au 1er tour ce duel particide.

Dans le cas de Cournonterral, le Peuple a donné raison au Maire et au 2ème tour la section s’est rangée derrière le choix des électeurs.

Dans le cas de Servian, le Peuple a donné raison à la section et le Maire s’est maintenue au 2ème tour dans une triangulaire permettant à l’UMP d’emporter la commune.

Si le premier cas est clair, le second l’est un peu moins. En effet à la suite de cet échec, le tête liste de la section, Henri Cabanel, conseiller général du canton a demandé au Premier Secrétaire Fédéral de faire le ménage en excluant les responsables de la victoire de la droite encartés PS. Or surprise, ce ne fut pas l’ensemble des colistiers PS de Labatut qui furent exclus, le Conseil fédéral a alors appris qu’il y avait au moins deux types d’adhérents-candidats, ce que la Fédération pouvait sacrifier et ceux qui appartenaient à la nomenklatura fédérale.

D’ici mars, gageons que le cas de Servian sera souvent débattu entre les régionalo-socialistes et les socialistes, dans tous les cas avec Robert Navarro c’est Faites ce que je dis pas ce que je fais !

 


18/12/2009
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