Rénovons le PS en Languedoc

Le PS, un parti compliqué à suivre !


 

Tant au niveau national que local, le PS est toujours aussi complexe à comprendre ! Après avoir refusé de ratifier les résultats du 3 décembre, le BN n’a proposé aucune liste socialiste pour les régionales en LR. Trois options ont été défendues : la première, la plus radicale, est celle de Montebourg qui souhaite une investiture à une liste alternative. La seconde, défendue par Aubry était de ne le faire qu’à condition d’avoir une alternative politique forte, c’est-à-dire Mandroux ou Vézinhet et une union large. À défaut, elle a refusé d’investir Frêche mais sans proposer une autre solution. Les autres courants sont beaucoup plus ambigus. Au BN, ils ont suivi la proposition d’Aubry, tout en tentant de proposer leurs propres alternatives. C’est ainsi que les partisans de DSK ont poussé, sans succès, l’hypothèse Alary, les fabusiens ont eux évoqué Bourquin puis Mesquida. Par contre, certains, Moscovici en tête, mais aussi Peillon, ont choisi de suivre le vote d’Aubry au BN, mais viennent localement dire le bien qu’ils pensent de la liste Frêche. C’est un peu dur à suivre… Pour le dire plus simplement, nationalement, ils évitent de trop se mouiller, mais ils veulent récupérer, en vue du prochain congrès, les voix des fédérations locales. Le plus en pointe est actuellement Moscovici, ce leader sans troupes, qui déjà au dernier congrès se voyait 1er secrétaire et qui avait du rapidement  ranger ses ambitions au placard. Il reste encore à attendre le résultat du vote de mars et surtout la position qu’adopteront les différentes fédérations au prochain congrès pour mesurer la rentabilité de ces stratégies.

Localement, la situation n’est pas plus simple. Dans les soutiens de Frêche, ce qui est déjà en train de se jouer, c’est la succession, notamment entre Bourquin et Alary avec comme arbitres les fédérations de l’Hérault et de l’Aude. Dans l’Aude, c’est encore plus compliqué puisque au sein de la fédération, l’axe Perez/Cordorniou/Bascou souhaite faire la peau d’Andrieu. La logistique devrait être assurée par le nouveau dir cab de Pérez, le migrant Claude Bosom qui n’a pas, jusqu’à présent, beaucoup produit aux cabinets de Mandroux puis de Bascou.

Pour les opposants à  Frêche, c’est tout aussi compliqué. Alliès est sur la ligne Montebourg. Mesquida a décidé d’adopter une position plus que nuancée. Mandroux, pour sa part, a choisi de taper en touche, attendant la création de la métropole pour reprendre la main. On entend maintenant la définition de la ligne qui sera choisie par André Vézinhet.

 

Pour conclure, nationalement, le PS souhaitait se débarrasser de la question Frêche, mais à défaut d’avoir proposé une alternative, c’est raté. Frêche, c’est un peu comme ce sparadrap dont le capitaine Haddock cherche désespérément à se défaire. Localement, la situation fait que l’on peut voir des socialistes sur trois listes, Frêche, Front de Gauche et Verts. C’est peu dire que tout cela pose un problème de lisibilité pour le parti !



20/12/2009
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