Rénovons le PS en Languedoc

Le NPA à la ramasse…

 

 

Toujours prêt,… mais toujours décalé. Le NPA fait du rétropédalage. Après avoir joué la pureté révolutionnaire, souhaité un bras de fer avec ses partenaires de gauche, le voilà qui opère un virage à 90°. La cause en est qu’il est en train de mesurer qu’il se retrouve de plus en plus isolé, les autres partis construisant des alliances électorales en faisant abstraction de son existence. D’où la nécessité de rappeler qu’il existe. Dimanche dernier, il a donc fait paraître un communiqué pour rappeler son bon souvenir et tendre la perche à ces éventuels partenaires. Le NPA semble avoir mesuré les  spécificités de la région puisqu’ils ont compris la position actuelle du PC national et régional alors qu’ils ont, semble-t-il, largement adouci leur discours sur les Verts. Il ne semble pour autant que le NPA ait mesuré la portée des négociations actuellement en cours entre partis de gauche pour une « grande alliance », PS-PC-Verts-PG contre la candidature Frêche. Voici la lettre :

 

Lettre du NPA Languedoc-Roussillon (parue sur le site Bellacio)

 

Le 15 novembre 09

 

Le NPA Languedoc-Roussillon s’adresse aux organisations de la gauche anticapitaliste et antilibérale, partie prenante des discussions en vue d’une liste unitaire dans notre région : Fédération, GU, MPEP, Objecteurs de Croissance, PG, PCF…

 

Chers camarades

 

Notre projet national d’amendements à la proposition du Front de Gauche sur la question dite de la « stratégie » est ci-dessous

 

Comme vous pouvez le remarquer, le CPN du NPA a fait le choix de peu amender ce texte. Ce qui fait obstacle aujourd’hui à un accord national est donc la phrase qui traite de la participation ou non à « des exécutifs qui seraient dominés par le PS et Europe Ecologie qui mènent une politique d’adaptation au libéralisme ».

 

Ce désaccord est sérieux et a évidemment des conséquences. Nous avons entendu la déclaration de Marie George Buffet comme quoi l’objectif des listes unitaires devait être des « bonnes » majorités de gauche avec le PS et qu’il faudrait systématiquement aller dans les exécutifs avec ce parti. Cependant, en Languedoc-Roussillon, Marie George Buffet a déclaré « ni au premier tour, ni au second tour avec Frèche ». Celui-ci étant vraisemblablement le candidat qui sera choisi par le PS, il nous semble donc que cette déclaration, si elle reflète les positions du PCF languedocien permet du coup de contourner l’obstacle qu’est ce désaccord entre le PCF et le NPA sur l’exécutif avec le PS.

 

Aussi, le NPA Languedoc-Roussillon propose une rencontre régionale, d’ici 15 jours, si vous êtes d’accord, dans nos locaux à Montpellier, des organisations engagées dans le processus de présentation de listes antilibérales et anticapitalistes aux régionales. En effet, si personne parmi nos organisations n’entend fusionner ou former de majorité avec la liste PS dirigée par Frèche, le désaccord sur la participation aux exécutifs en Languedoc-Roussillon n’a pas de conséquences pratiques immédiates. (Quant à Europe-Ecologie, attendons de voir sa liste définitive et l’accord entre EE et une partie du Modem (cap 21). Dans l’hypothèse peu probable d’une victoire d’EE, le problème des exécutifs avec EE serait alors réglé par la propre déclaration du Front de Gauche non amendée par le NPA.) Nous pourrions donc, dans ce cas, avancer sur les questions programmatiques et voir ce que nous pourrions défendre ensemble au premier tour.

 

Pour information, sur cette question programmatique, le CPN du NPA a voté majoritairement la proposition suivante, (voir ci-dessous) qui évidemment n’est pas à prendre ou à laisser. Elle devra aussi être déclinée et complétée en fonction des enjeux propres au Languedoc-Roussillon.

 

Le NPA Languedoc-Roussillon

 

Propositions du NPA sur le profil et le programme :

 

« Les régionales auront un double enjeu, local et national. Il s’agira de battre la droite. Mais il faut aussi que les politiques de droite et patronale soient battues et que, en lien avec les mobilisations populaires, des mesures d’urgence sociales, démocratiques et écologiques radicales inédites soient mises en œuvre. Telle est notre ambition, celle d’une gauche antilibérale et anticapitaliste unie, en phase avec les mobilisations populaires sociales et écologiques. Notre alliance se pose ainsi en alternative de la recomposition rose/orange/verte au centre qui s’affirme. Nous ne voulons pas d’une alternance sans changement, nous ne voulons pas gérer le système en nous contentant de le tempérer sur le plan social et écologique. Nous voulons changer les rapports de force. Nous voulons défendre un programme radical permettant de donner des réponses à celles et ceux qui souffrent des conséquences de la crise économique, celles et ceux qui sont inquiets de l’avenir de l’humanité confrontée à une crise écologique d’une gravité exceptionnelle. Nous voulons la rupture, pour en finir avec le chômage et les licenciements, contre les privatisations, pour la mise en place d’un grand service public bancaire, pour la défense du pouvoir d’achat, la réduction du temps de travail, le droit à la sécurité sociale et à la retraite, pour la reconversion écologique, la mise en place d’un grand service public de l’énergie, pour le droit à l’éducation pour tous, contre toutes les formes de discrimination et d’oppression. Nous déclinons ce programme de rupture en mesures régionales, en lien avec les mouvements sociaux Nous tournerons la page des politiques de renoncement qui dilapident l’argent public pour les intérêts privés ce qui suppose de ne pas se laisser enfermer dans le carcan budgétaire et institutionnel qui risque de se durcir encore avec la réforme territoriale annoncée. Il s’agit de mobiliser les fonds publics dans le strict intérêt des classes populaires et dans le cadre d’un plan conséquent de lutte contre le réchauffement climatique. Cela passe par exemple par l’arrêt de toute subvention, au patronat, aux lycées privés, à la formation professionnelle contrôlée par le Medef ; par la récupération des fonds publics versés aux entreprises qui ont licencié ; par la mobilisation des fonds publics pour l’emploi public territorial statutaire ; pour le développement du service public de formation professionnelle, les lycées publics ; par le développement des services publics de transports gratuits. »

 

(PS : on rappellera à nos camarades NPA qu’un certain nombre de dépenses sont obligatoires : il en est ainsi, par exemple, de certains financements de lycées privés conventionnés. S’ils ne sont pas votés, le préfet peut les inscrire d’autorité dans le budget régional… Je ne parle même pas de la possibilité juridique de récupérer des subventions aux entreprises sur le critère des licenciements… Par contre, la gratuité des transports, c’est possible,… mais c’est un suicide, notamment en termes d’investissement en faveur des infrastructures de transports. Baisser le prix unitaire des billets ne serait pas contre pas idiot.)


21/11/2009
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