2008, l'année des femmes au PS
La première est Martine Aubry qui fait un retour spectaculaire au premier plan. Au second plan depuis quelques années, peu de gens la pronostiquaient à la tête du PS. C'est pourtant ce qui est arrivé. Pourquoi :
- D'une part parce que les autres challengers n'ont pas été à la hauteur des attentes de leurs supporters : Delanoë n'arrive pas à décoller alors que Ségolène marque un net repli par rapport à sa performance de 2006. En bout de course, Aubry se retrouve être le point médian des opposants à Ségolène Royal, entre l'aile droite delanoiste et l'aile gauche hamonienne.
- D'autre part parce qu'elle incarne un autre modèle politique, moins médiatique peut-être mais caractérisé par un fond doctrinal ancré à gauche. Face au modèle Sarkoziste, fortement médiatisé, elle a opté pour le contre-pied, gageant que pour que le PS l’emporte, il doit d’abord définir une ligne politique plus convaincante que celle des dernières années.
- Cette ligne doit être enfin restituée dans un contexte particulier, celui de la crise actuelle. Cette dernière a « plombé » les tenants d’un socialisme plus ouvert vers le centre, profitant du coup aux tenants d’un PS plus clairement à gauche, au bénéfice d’Aubry et de Hamon.
Ceux qui doutaient d’Aubry en sont pour l’instant pour leurs frais. Les derniers sondages (IFOP, SOFRES) montrent une remontée spectaculaire d’Aubry (plus 9 et 10 pts). Elle devrait même l’emporter contre Sarko en cas de présidentielle si l’on en croit les projections faîtes par la SOFRES. Ce ne sont que des sondages, donc des outils à utiliser avec beaucoup de mesure, mais ils attestent bien d’une tendance… d’autant plus intéressante que les résultats du vote pouvaient laisser augurer une situation beaucoup plus difficile pour le PS. Tout cela montre qu’il y a un a priori favorable pour Aubry et le PS, lié à une attente forte de la gauche et des déçus du sarkozisme. L’année 2009 montrera si le PS est capable de transformer cet essai. Ce n’est pas pour rien que la direction actuelle a déjà annoncé un travail important à effectuer pour remettre le PS en marche. Le premier élément intéressant est la composition du secrétariat national qui ouvre grandement la porte à de nouvelles générations.
L’autre gagnante de ce congrès est Ségolène Royal. Malgré sa défaite, elle dispose aujourd’hui d’un certain nombre d’atouts.
Le premier, qui est essentiel, est qu’elle a été la ligne de clivage de ce congrès. Le choix s’est finalement fait entre deux lignes incarnées d’un côté par Aubry de l’autre par Royal. De fait, elle dispose d’un capital politique certain et a gardé une partie du soutien qu’elle avait acquis en 2006. D’autre part, elle a initié un débat intéressant sur la réalité du parti, ses faiblesses intrinsèques, de nouvelles façons de faire de la politique, même si ses propositions n’ont pas toujours convaincu.
La vraie question aujourd’hui est de savoir ce que Royal va faire de ce capital. De ce point de vue, la fin du congrès a été catastrophique pour le camp Royal. Les attaques directes contre la direction et le résultat lui ont fait perdre plusieurs soutiens et l’ont plombé dans les sondages. Conscient de ces difficultés, le camp Royal a opéré un rapide recentrage. Reste à définir les modalités de construction d’un courant qui devra exister sur ses propositions propres sans remettre en cause l’unité du parti. Dans cette optique, le fait de ne pas figurer dans le secrétariat national n’est pas forcément un handicap pour Royal… à supposer qu’Aubry échoue dans sa tentative de rénovation du PS.
- D'une part parce que les autres challengers n'ont pas été à la hauteur des attentes de leurs supporters : Delanoë n'arrive pas à décoller alors que Ségolène marque un net repli par rapport à sa performance de 2006. En bout de course, Aubry se retrouve être le point médian des opposants à Ségolène Royal, entre l'aile droite delanoiste et l'aile gauche hamonienne.
- D'autre part parce qu'elle incarne un autre modèle politique, moins médiatique peut-être mais caractérisé par un fond doctrinal ancré à gauche. Face au modèle Sarkoziste, fortement médiatisé, elle a opté pour le contre-pied, gageant que pour que le PS l’emporte, il doit d’abord définir une ligne politique plus convaincante que celle des dernières années.
- Cette ligne doit être enfin restituée dans un contexte particulier, celui de la crise actuelle. Cette dernière a « plombé » les tenants d’un socialisme plus ouvert vers le centre, profitant du coup aux tenants d’un PS plus clairement à gauche, au bénéfice d’Aubry et de Hamon.
Ceux qui doutaient d’Aubry en sont pour l’instant pour leurs frais. Les derniers sondages (IFOP, SOFRES) montrent une remontée spectaculaire d’Aubry (plus 9 et 10 pts). Elle devrait même l’emporter contre Sarko en cas de présidentielle si l’on en croit les projections faîtes par la SOFRES. Ce ne sont que des sondages, donc des outils à utiliser avec beaucoup de mesure, mais ils attestent bien d’une tendance… d’autant plus intéressante que les résultats du vote pouvaient laisser augurer une situation beaucoup plus difficile pour le PS. Tout cela montre qu’il y a un a priori favorable pour Aubry et le PS, lié à une attente forte de la gauche et des déçus du sarkozisme. L’année 2009 montrera si le PS est capable de transformer cet essai. Ce n’est pas pour rien que la direction actuelle a déjà annoncé un travail important à effectuer pour remettre le PS en marche. Le premier élément intéressant est la composition du secrétariat national qui ouvre grandement la porte à de nouvelles générations.
L’autre gagnante de ce congrès est Ségolène Royal. Malgré sa défaite, elle dispose aujourd’hui d’un certain nombre d’atouts.
Le premier, qui est essentiel, est qu’elle a été la ligne de clivage de ce congrès. Le choix s’est finalement fait entre deux lignes incarnées d’un côté par Aubry de l’autre par Royal. De fait, elle dispose d’un capital politique certain et a gardé une partie du soutien qu’elle avait acquis en 2006. D’autre part, elle a initié un débat intéressant sur la réalité du parti, ses faiblesses intrinsèques, de nouvelles façons de faire de la politique, même si ses propositions n’ont pas toujours convaincu.
La vraie question aujourd’hui est de savoir ce que Royal va faire de ce capital. De ce point de vue, la fin du congrès a été catastrophique pour le camp Royal. Les attaques directes contre la direction et le résultat lui ont fait perdre plusieurs soutiens et l’ont plombé dans les sondages. Conscient de ces difficultés, le camp Royal a opéré un rapide recentrage. Reste à définir les modalités de construction d’un courant qui devra exister sur ses propositions propres sans remettre en cause l’unité du parti. Dans cette optique, le fait de ne pas figurer dans le secrétariat national n’est pas forcément un handicap pour Royal… à supposer qu’Aubry échoue dans sa tentative de rénovation du PS.