Une claque !
On ne va pas tourner autour du pot. C'est une défaite. C'est même la double peine puisque aucune des 3 listes de gauche n'est présente au 2e tour. Heureusement qu'il reste les résultats nationaux pour se mettre du baume au cœur…
Le seuil à atteindre était de 10%. Il n'arrive pas à 8 ! Les raisons de cette situation sont multiples. Il importe de comprendre. D'une part Frêche a tué la campagne par une stratégie de communication dont on ne peut que constater l'efficacité. Bien avant le déclenchement de l'affaire Frêche, il avait opté pour une stratégie uniquement axée sur son nom (voir la première lettre et les documents de campagne définis avant l'affaire). Du coup, il a pu capter à la fois une part conséquente de l'électorat PS habitué à voter pour lui, et d'autre part une part de l'électorat UMP, parfois avec le soutien avéré des élus de droite (Baillargues, Lunel, …). Stratégie de victimisation, appui actif de réseaux (les fédés, le monde patronal, …), communication efficace, tout cela donne un Frêche qui va l'emporter ce week-end. Avec un FN au 2e tour, la droite est archi-battue. Son seul enjeu véritable est de ne pas faire le pire des scores de la droite dimanche… C'est dire moins de 25%.
Face à Frêche, la stratégie de campagne de Mandroux a connu plusieurs limites. La première est l'impréparation d'une campagne décidée au dernier moment et l'impossibilité des trois listes à s'entendre sur une alliance électorale. La méthode choisie, en début de campagne, a par ailleurs dérouté une partie de l'électorat qui ne s'est pas retrouvé dans le message politique envoyé par le PS national et par les candidats. Enfin, l'incapacité à mobiliser l'électorat a rendu l'offre politique partiellement inaudible. Il sera temps, après les régionales, de tirer un bilan de tout cela.