Un débat sur l'Europe qui finit dans la confusion....
COMMUNIQUÉ DE LA MOTION 4 :
Le PS renoue avec les mauvaises pratiques et c'est la démocratie qui vacille
Alors qu’émerge le risque qu’un parti d’extrême-droite devienne le 1er parti de France lors des prochaines élections européennes, le Parti Socialiste ne doit pas refuser le débat d’idées pour des questions de pouvoir interne.
Dans le cadre de la convention « Notre Europe », la tentative de rendre minoritaires les 13 amendements nationaux, les amendements fédéraux voire ceux venant des sections, en analysant les votes blancs ou les abstentions comme des votes « contre » serait une manipulation qui n'honorerait pas le parti. Cette attitude serait irresponsable et la motion OPLPV ne pourrait s’associer à pareille mascarade.
Avec de telles pratiques comment réconcilier le citoyen avec le politique ? On ne peut pas changer les modalités de calcul en cours de route et choisir la plus conforme à ses fins. C'est un déni de démocratie, c'est une injustice et nous le dénonçons.
La direction du PS devrait faire attention à ne pas se faire prendre à son propre piège : le texte général proposé, avec 30% de votes favorables suivant ce mode de calcul serait rejeté ...
Nous attendons que la direction du Parti Socialiste se ressaisisse et que la commission de recollement nationale rectifie cette manipulation indigne d'un grand parti démocratique !
La coordination nationale de la motion 4 « Oser. Plus loin, plus vite »
Explication de texte :
On aurait voulu faire parler de notre projet pour l'Europe, on aurait pu s'y prendre mieux.Le problème est que le débat est plus marqué par la polémique qu'autre chose... En cause, les modalités de lecture des résultats. Les motions 3 et 4 montent au créneau pour dénoncer le mode de comptage qui serait choisi par la direction du Parti. Après avoir refusé que la gauche du parti dépose un texte alternatif, la direction du Parti avait décidé de donner la possibilité de présenter des amendements. Bien évidemment, les amendements sont venus principalement de la gauche du Parti. Le problème est l'interprétation des résultats.
En effet, si on tient compte des résultats exprimés, le texte est adopté, mais il en est de même des principaux amendements. Or, c'est là que le bât blesse. Selon un porte-parole de la direction fédérale, Fontanel, le texte est adopté en l'état. L'argument est basé sur le fait que les amendements ne recueillent pas la majorité des votants (ceux qui ont voté le texte principal). On en déduit que dès lors, les non votants pour les amendements sont censés avoir voté contre ou s'être abstenus ! Une vision d'autant plus hallucinante que, si on suit cette logique, avec - de 40% des votants, le texte principal est lui-même rejeté.
On doit s'attendre à des débats très tendus mercredi. Pour les partisans des amendements, il y a bien évidemment plusieurs constats envisageables :
- La majorité s'est carrément foutu de la gueule de la gauche du Parti. On a incité les gens à voter ce texte alors qu'il n'y avait pas la volonté d'accepter que ce dernier soit transformé.
- La majorité, en refusant la possibilité d'un texte alternatif, s'est tiré une balle dans le pied avec ce système d'amendement.
- Si on suit par ailleurs la logique de la motion 1, il serait honnête de déduire du résultat final ceux qui ont voté l'un des amendements. En effet, il on voté pour un texte amendé, et non pour le texte initial.
Pour conclure, un beau pataquès et un grand bravo aux organisateurs ! Autant dire que cet épisode va laisser des traces. Dans l'Hérault, on n'a pas les résultats définitifs que sur le texte principal avec 1665 exprimés, 1142 oui, 68 non et 155 abstentions (quelques sections manquantes néanmoins). Par contre, on n'est pas à l'abri d'un recours contre les résultats puisque la commission de recollement n'était pas statutaire, les motions 2, 3 et 4 n'ayant même pas été tenues informées de la tenue de la réunion de la commission.
MODIF du 10 juin 2013 : Au moins dans l'Hérault, la situation évolue déjà. Mardi 11 a lieu la commission de recollement qui doit analyser les résultats du vote, notamment les amendements qui n'avaient pas été dépouillés vendredi. La commission intègre évidemment les différentes motions.
MODIF du 13 juin 2013 : Suite à la tenue de la commission des résolutions tenue hier soir à Paris, le texte intègre les principaux amendements défendus par la gauche du Parti. La majorité du Parti a donc choisi la voie de l'apaisement... et de la raison.