Investiture, investiture, est ce que j'ai une gueule d'investiture ?
Plus on avance vers les investitures, plus la tension monte à Montpellier. Depuis quelque temps déjà, Jean-Pierre Moure et Christian Bourquin se montrent particulièrement attentifs aux sections de Montpellier et de l'Agglomération. Le premier, qui faisait figure de leader potentiel, peine, ces derniers temps, à se sortir de sa nouvelle stratégie de marketing, Montpellier Ulimited puis de la question fiscale de l'Agglomération. Il était temps de redresser la barre. C'est dans cette logique qu'il a tenté de se positionner autour de la question des rythmes scolaires. Mais l'Agglo n'a aucune compétence sur le sujet et Montpellier a déjà annoncé que ce serait pour 2014.... Enfin, Jean-Pierre Moure est sur tous les fronts, même sur celui des militants. Il a ainsi organisé une réunion des sections de l'Agglomération pour taper le discussion sur la situation politique. Il va, mercredi annoncer sa candidature sur la ville. De son côté, Bourquin se fait inviter dans plusieurs sections de la ville. Bien sûr, les esprits chagrins feront remarquer qu'il n'est plus au PS, mais bon, on ne va pas s'arrêter à des considérations aussi mesquines... Les deux hommes savent pertinemment que leur devenir politique dépend des municipales de Montpellier. Rien d'étonnant, dès lors, qu'ils tentent de jouer un rôle majeur dans cette élection. Il reste à savoir si la stratégie est la bonne alors que deux autres prétendants sont déjà sur les rangs.
Hélène Mandroux, en effet, ne désespère pas d'aller jusqu'au bout. Elle se sait en difficulté pour les investitures, notamment depuis le changement de majorité à la fédération. C'est dans cette logique qu'elle a pris sa plume pour écrire à Harlem Désir pour proposer de mettre les investitures de côté et de lui laisser le champ libre pour 2014. Il n'est néanmoins pas dit que Solférino réponde favorablement à sa demande qui trouve peu de soutien localement. Mais bon, cela ne coûte rien d'espérer même si l'appel à "la coutume" est loin des réalités statutaires. Enfin, reste le dernier protagoniste déclaré, Philippe Saurel qui continue à labourer la ville et espère bien rafler la mise.
Cette configuration a tendance à angoisser certains dans le Parti. On était habitué depuis les années 1980 à avoir une situation simple, celle d'un sortant dont la légitimité n'était pas discutée. Il en est autrement aujourd'hui. Tout reste jouable en termes d'investiture, ce qui n'est pas sans provoquer quelques tensions. Ceci étant, le leadership ne se décrète pas. Autant s'en remettre dès lors aux votes des militants lors des investitures..... en espérant que le débat soit au niveau attendu.