Tribune libre : Une élection brute !
Une élection brute ! par Fabien Nicolas
Le jeudi 15 novembre a eu lieu le premier tour de l’élection pour le poste de premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de l’Hérault. Les conditions et enjeux sont connus et explicités dans la presse (dedieuolivier34.blogspot.fr/p/dans-la-presse.html).
Des quatre candidats, deux sont encore en lice, aucun n’ayant atteint le score de 50 % des votants plus une voix. Les résultats signés par 9 des 12 membres de la commission électorale (dont moi) sont rendus publics (et c’est normal) :
-Hussein Bourgi 1241 / 41,73 %
-Laurent Pradeille 1128 / 37,93 %
-Olivier Dedieu 466 / 15,67 %
-Abdi El Kandoussi 139 / 4,67 %
Le nombre de votant, de blancs et de nuls sont également communiqués 3020, 22 et 24.
Dans les sections, les candidats arrivés en tête sont :
-Hussein Bourgi dans 39(Baillargues, Béziers 1, Castries, Cazedarnes, Clapiers, Claret, Cournonsec, Cournonterral, Creissan-Puisserguier, Espondeilhan, Fabregues, Frontignan, Grabels, Jacou, Juvignac, Le Caylar, Le Cres, Le Triadou, Lodève, Mireval, Montpellier 1, Montpellier 4, Montpellier 5, Montpellier 6, Montpellier 9, Montpellier 10, Montpellier CHU, Olargues, Saint-Christol, Saint-Georges-d’Orques, Saint-Chinian, Saint-Drezery, Saint-Gervais, Saint-Jean-de-Vedas, Saint-Pons, Sussargues, Teyran, Vendargues, Vias).
-Laurent Pradeille dans 46(Abeilhan, Agde, Aniane, Balaruc, Bédarieux, Béziers 2, Béziers 3, Canet (égalité), Capestang, Cazouls-les-Béziers, Clermont-L’Hérault, Corneilhan, Creissan, Gigean, Gignac, La Grande-Motte, Lansargues, Lattes, Le Bousquet-d’Orb, Lunel-Viel, Maraussan, Mauguio, Maureilhan, Meze, Montady, Montferrier-le-Lez, Montpellier 2, Montpellier 7, Montpellier 8, Montpellier 11, Mudaison, Murviel-les-Béziers (égalité), Murviel-les-Montpellier, Palavas-les-Flots, Perols, Pignan, Portiragnes, Prades-le-Lez, Saussan, Sète 1, Sète 2, Siran, Saint-Gely-du-Fesc, Saint-Matthieu-de-Treviers, Villeneuve-les-Maguelones, Viols-le-Fort).
-Olivier Dedieu dans 21(Alignan-du-Vent, Béziers 4, Castelnau-le-Lez, Florensac, Ganges, Lunel, Magalas, Marseillan, Marsillargues, Montagnac, Murles, Murviel-les-Béziers (égalité), Nissan-les-Enserunes, Paulhan, Pezenas, Quarante, Saint-Just, Serignan, Servian, Saint-Clement-de-Rivière, Vendres).
-Abdi El Kandoussi dans 2(Canet (égalité), Montpellier 3).
Pour adoucir ce résultat brut, il faudrait le comparer avec les deux derniers scrutins, celui du débat d’orientation générale du 11 octobre (vote des motions) et celui de la direction exécutive du 18 octobre (vote du Premier des socialistes), le dernier vote interne de la Fédération étant le projet socialiste pour l’élection présidentielle, un vote interne pour la communication externe, qui n’apporte rien au propos. Les évolutions des émargements entre ses trois votes (listes ratifiées par le BNA, restreintes par la circulaire Fontanel aux côtisants 2011 et 2012 et intégrant les mutations) rendent superficielles les comparaisons.
Sur le global, la participation a évolué 2521 votants (le 11 octobre), 2434 votants (le 18 octobre), et enfin 3020 votants (le 15 novembre), les enjeux de pouvoirs locaux semblent plus passionner que les débats d’orientation idéologique (+ 499 votants).
Pour le reste, avec 3 candidats issus de la même motion (motion 1) sans compter ceux qui ont rallié depuis la synthèse « technique » du Congrès Olivier Dedieu (motion 4), les comparaisons deviennent très techniques sans pour autant être fastidieuses.
De fait et dans les grandes lignes, il n’y a pas de logique de Congres dans ces votes. Il faut dire que l’absence d’un mandataire connu de la motion 1 rendait impossible une cohésion de plus de 70 % des votants. Les autres motions n’ont pas eu également une logique unique du vote.
La dernière comparaison, la plus audacieuse peut-être, pas en chiffre mais en pourcentage, c’est celle avec le vote de 2008 pour le poste de Premier fédéral de l’Hérault, Robert Navarro 58 %, Michel Guibal 42 %. De fait, la marque « Navarro » perd 20 %, et 20 % c’est le score réalisé par les « non-alignés ».
Une élection brute certes, mais une élection tout de même ! Un peu de tendresse dans ce monde de brutes : « On aurait pu espérer un résultat encore meilleur. Certains de nos amis ont parfois pensé que le vote utile était nécessaire. C’est leur choix, je le respecte. Je sais que nous n’avons eu que des différences stratégiques et non de fond. D’autres ont subi des pressions, ce qui reflète les évolutions nécessaires des manières de fonctionner dans cette fédération ». (Olivier Dedieu).