tribune libre : Histoire de Marseillan (1)
Voici un papier du Marseillanais enragé qui m'a fait passer sa tribune libre pour expliquer le contexte de Marseillan :
Merveille des merveilles !
On savait l’UMP capable de débaucher des personnalités dites « de
gauche », prêtes à vendre, comme un plat de lentilles, leurs idées contre
un ministère. Ce que l’on savait moins, c’est que l’UMP pouvait faire acte de
prosélytisme à la manière d’un Lagardère (pas Arnaud, le copain du Président,
l’autre) sur le mode du « Si tu ne viens pas à l’UMP, l’UMP viendra à
toi ».
Il existe quelque part dans
l’Hérault une riante cité du nom de Marseillan. Enfin pas si riante que ça, car
à la faveur des dernières municipales, le maire PS, Williams Méric, a été battu
par un UMP, Yves Michel.
Pas de soucis, diront les
optimistes, les militants PS unis vont vite s’organiser et devenir un contre
pouvoir au maire en place. Sauf que …
Sauf qu’à Marseillan, des
militants PS ont appelé à voter et fait campagne pour l’UMP dès le 1er
tour,
Sauf qu’à Marseillan, une
« militante » PS figurait sur la liste UMP, et un autre était
assesseur UMP aux cantonales,
Sauf qu’à Marseillan, c’est le 1er
adjoint UMP qui réserve les salles pour les élections internes du PS !!!!
Le tout sous l’œil bienveillant
de Robert Navarro, 1er Fédéral PS !!!!!
Comment est-ce possible ?
Revenons un peu en arrière :
en 2005, Méric et ses conseillers de gauche votent « contre » le projet
de grande agglo de Frêche, qui capote à une voix de majorité. Notre grand Mamamouchi
(sans talons compensés) impute l’échec de ce projet à Méric. Dès lors, un
« contrat » sera lancé sur la tête du maire PS de Marseillan, et
Navarro sera chargé des basses œuvres ….
Méric est difficilement touchable
en tant que maire, mais on peut cependant le déstabiliser de l’intérieur. La
section de Marseillan compte d’ordinaire une quarantaine de membres, effectif
qui a peu varié jusqu’en 2008.
L’avant veille du scrutin interne
pour la désignation du 1er National, du 1er Fédéral et du
secrétaire de section, Freddy Farré, un fidèle de Méric, secrétaire de section
et qui a décidé de ne pas se représenter, reçoit de la Fédé le fichier ROSAM,
donc le listing des militants autorisés à voter. Surprise ! Le fichier ne
comporte pas moins de 86 noms ! Parmi eux, des doublons, mais aussi une
vingtaine de personnes notoirement
connues pour leur hostilité à Méric, dont une figurait sur la liste UMP !
Cris et hurlements des vrais militants
voyant arriver cette clique se déversant par tombereaux entiers dans la salle
du vote, se précipitant sur les bulletins « Roger Thomain » pour les
glisser dans l’urne.
Comme on vous l’a expliqué, le
secrétaire de section Freddy Farré ne se représentait pas. Williams Méric avait
fait acte de candidature, tout comme un autre militant, Roger Thomain.
Explication de ce dernier sur cette forfaiture : « Méric n’était
pas candidat PS aux dernières municipales (1), puisqu’il n’avait pas mis le
poing et la rose sur ses affiches. Mes amis avaient alors parfaitement le droit
de soutenir un autre candidat ».
Manque de bol, après que tout ce
petit monde ait voté : Thomain 32 voix, Méric 34.
Malgré les tripatouillages, Méric
est élu secrétaire de section ? Eh non ! Ce résultat ne convenant pas
à « qui vous savez », l’affaire n’allait pas en rester là …
(1)
: Méric avait été désigné par la section à l’unanimité
comme tête de liste aux municipales, il était donc parfaitement légitime.
Ensuite, si le fait de ne pas avoir mis le poing et la rose sur les affiches
(il y avait sur la liste des communistes et des non-inscrits) autorisait les
militants PS à voter UMP, il n’y aurait plus beaucoup d’ élus PS
ici-bas ! Cette attitude équivaut à une exclusion immédiate … Sauf dans
l’Hérault !