Rénovons le PS en Languedoc

Retour sur une censure...

Vous posez un commentaire sur un post, et vous êtes censuré... Même pas une injure, ni un propos machiste... Avouez qu'il y a de quoi être énervé. Quel était l'objet du commentaire ? Sur son blog (http://placeauxfemmes.midiblogs.com/), Geneviève Tapié a fini un de ses posts de la manière suivante :

"Epilogue : Il y a quelques années, bien peu s’en souviennent, Georges Frêche avait apporté un soutien déterminant à l’élection à la présidence du Conseil régional Languedoc-Roussillon d’un Audois, champion de France de rugby sous le couleurs du RCN ( Racing Club Narbonnais). Aujourd’hui, un autre Audois, également champion de France avec le même Club s’engage pour la réélection de Georges Frêche comme Président de la Région.

Qui osera dire qu’il n’y a pas de morale en politique ?"


Je suis tellement resté scotché par cette vision de l'histoire que je n'ai pu m'empêcher de réagir en rappelant les conditions de cette élection. Manque de bol, j'ai été censuré. Et c'est l'intérêt d'avoir un blog, c'est qu'on peut contourner la censure (et toc). Petit rappel historique. En 1973, l'Etat crée la région. À l'époque, il s'agit d'un établissement public régional. On ne vote pas encore au suffrage universel direct et l'assemblée est composée des parlementaires et des représentants des conseils généraux et des villes. Bien évidemment, à cette époque, le PS dispose d'une majorité écrasante. Reste à désigner le président de région. Le candidat qui tient alors la corde est Jean Bene. Président du conseil général de l'Hérault, il a quelque légitimité à postuler à ce poste. Appui de Lamour lors de la création de la compagnie du Bas-Rhône, fondateur de l'EID, il joue un rôle moteur dans l'aménagement de la côté Languedocienne apportant son soutien à la Mission Racine. Son seul handicap est d'être héraultais, d'où la défiance dans les autres départements. On vote donc au sein du groupe PS et Bene est battu d'une voix au bénéfice de Francis Val, parlementaire ancien maire de Narbonne. Un député, Gilbert Sénès, récupère les bulletins et constate qu'un élu héraultais a voté Vals. Il s'agit de Georges Frêche dont il reconnait l'écriture...( FRêche affirmera plus tard publiquement "avoir fait tomber Bene) Ce choix est alors tactique. Vals député de l'Aude est peu présent à Montpellier. C'est donc le 1er vice-président qui récupère une partie de ses compétences... vice président qui n'est autre que l'actuel président de région. Comme quoi, il y a une certaine continuité dans l'histoire effectivement, Geneviève....


08/10/2009
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