Semaine de m… pour l’agglomération de Montpellier !
Même Pietrasanta, président de la communauté de communes du Nord du bassin de Thau ne tient plus ses troupes ! Porteur du projet de fusion avec l’agglomération de Montpellier, l’ancien maire de Mèze et fidèle allié de G. Frêche a subi un camouflet cuisant, les élus communautaires rejetant d’une petite voix cette perspective. On s’orienterait plutôt vers un rapprochement entre l’agglomération de Thau et la communauté de communes. Ironie de l’histoire, Cette union n’avait pu voir le jour après 1999, faute de consensus politique entre le sud et le nord de l’étang. Il a donc fallu que Frêche propose l’extension de l’agglo de Montpellier pour qu’il apparaisse évident de s’unir sur ce territoire… À quoi cela tient l’intercommunalité ! Amené à se prononcer, le préfet de région va devoir donner son avis. Mais on le voit mal soutenir le projet montpelliérain contre l’avis des élus communautaires, sachant que dans le contexte actuel, il y a fort à parier que la commission départementale de coopération intercommunale soit aussi sur cette ligne. Quand derrière vous rajoutez la perspective des régionales, on imagine la pression que l’UMP risque de mettre sur le préfet…
Un malheur n’arrivant jamais seul, voilà que Borloo s’y met. Missionnant l’inspection générale des Ponts, le ministre et son secrétaire d’Etat avaient demandé un rapport pour étudier les deux variantes du projet de doublement de l’A9 qui devait être remis au ministre fin juin. Patatras, les experts, cette semaine, tapent en touche et proposent, à la place des deux projets, de rallonger les sorties actuelles. C’est pile poil une partie de l’argumentaire des opposants au doublement! Autant dire que la mairie de Lattes et l’association Baillargues Environnement jubilent et affûtent leurs arguments dans le cadre du recours contre le décret d’utilité publique du projet devant le conseil d’Etat… De source informée, le ministre n’est pas pressé de prendre une position définitive sur le maintien ou pas du doublement. Autant dire que l’on s’oriente certainement vers l’abandon tacite du projet. Avec derrière des conséquences connexes qui sont tout aussi importantes. C’est la validité du Plan de déplacements urbains qui est du coup en question, ce dernier partant du principe que le doublement se fait. Deuxième effet connexe, c’est la situation du contournement TGV. Ce dernier devait se réaliser sur le secteur de Lattes en parallèle avec le doublement de l’A9. Ce projet risque donc lui aussi d’être retardé. L’agglomération de Montpellier qui souhaitait réaliser son boulevard urbain en est pour l’instant pour ses frais. Et on imagine mal l’Etat sauver la face de Frêche avant les régionales….
On pouvait rêver meilleur contexte pour la convalescence du président de région ! Vivement le mois d’août !