A9, la danse du ventre autour du projet autoroutier….
Alors, se fera ou se fera pas ce projet de dédoublement de l’A9 ??? Depuis mardi dernier, les rumeurs n’ont cessé d’enfler. Le premier à sortir du bois est G. Frêche, dans une posture déjà résignée. Le soir même, le ministère démentait tout arrêt du projet… sans confirmer sa mise en œuvre. Frêche, toujours en verve, en profite pour « allumer » l’Etat et ASF, leur reprochant leur imprévoyance. L’attaque est plutôt spécieuse puisque ASF et l’Etat travaillent déjà sur des allongements des bretelles de sortie de Montpellier, aménagements qui devraient débuter en mars de cette année. Le DRE, interrogé à son tour, a saisi l’occasion de rappeler un certain nombre de responsabilités, notamment le silence assourdissant des élus favorables au projet lors de l’enquête publique. L’Etat oublie jusque de rappeler que la situation actuelle tient beaucoup à son incapacité à porter un projet suffisamment concerté pour être accepté.
Le plus marrant néanmoins est l’attitude des deux députés UMP du coin. JP Grand, les trémolos dans la voix, nous explique qu’il faut continuer ce projet. Il omet pourtant de rappeler que lors des dernières législatives il défendait une solution diamétralement opposée. De son côté, le dépité Domergue, grand absent au moment de l’enquête publique nous fait une attaque en piqué et défend désormais l’abandon du projet…. Qu’il estime avoir obtenu du gouvernement.
Du côté des opposants, on attend la décision de l’Etat avant de crier victoire. Reste aujourd’hui deux questions :
La première est de savoir pourquoi l’Etat adopte cette position incertaine. Il se murmure que des dissensions existent entre Etat et ASF sur les modalités de financement d’un dossier dont le coût a doublé.
La deuxième est de savoir ce qu’il advient de la question si le projet est abandonné. Nouveau projet ? Mais lequel ? Choix d’options alternatives en termes de transport ? La question est loin aujourd’hui d’être réglée. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il serait peut-être opportun, en cas de nouveau projet, d’initier une concertation véritable pour éviter des situations de ce type.