Rénovons le PS en Languedoc

Réfonte du modèle démocratique : le gouvernement face au casse-tête des revendications des gilets jaunes

 

Après le pouvoir d'achat, les gilets jaunes ont ouvert un 2e front, celui des rapports entre gouvernés et gouvernants. Ce débat est à plusieurs niveaux. Le niveau le plus basique, c'est l'hostilité exprimé envers les gouvernants, avec les critiques traditionnelles du système : tous pourris, trop d'élus, trop payés, trop cumulards, etc. A un niveau plus élevé, on ne se limite pas à une critique du système, mais une partie des gilets jaunes propose de nouveaux outils de gouvernance pour un système politique plus participatif. On oscille entre le mandat impératif et le référendum d'initiative populaire voire la suppression du Sénat.

 

Le gouvernement qui avait gardé sous le coude son projet de réforme constitutionnelle pour la rentrée parlementaire de janvier est bien embêté. D'une part, le calendrier n'est plus tenable si on doit maintenant, à la demande du Président, organiser des débats sur tout le territoire. Autant dire que le projet gouvernemental a peu de chance de voir le jour avant le printemps. D'autre part, la réforme que prévoyait le gouvernement ne remettait pas forcément en cause le système tel qu'il existe aujourd'hui. Certes, à la marge, on réduisait le cumul des mandats dans le temps, le nombre de parlementaires… Mais on est bien loin des demandes qui s'expriment aujourd'hui. Que cela ne tienne, le gouvernement semble donc faire un virage référendaire si on en croit le Premier ministre. C'est là qu'on va rigoler. D'ores et déjà, le PS (qui pour une fois est dans le tempo, il faut le souligner), propose, en utilisant le droit existant, une procédure référendaire pour rétablir l'ISF !   D'autre part, les élus de la Loire-Atlantique, qui ont refusé le rattachement à la Bretagne ont  - histoire de refiler le bébé à l'Etat - demandé à ce dernier d'organiser un référendum sur la question. Les grenades dégoupillées sont de sortie… On va voir ce que va proposer le gouvernement. Il est vrai qu'une partie des demandes exprimées aujourd'hui ressemblent furieusement à une remise en cause de la culture politique de la Ve République. Cela me rappelle mes jeunes années militantes avec Arnaud Montebourg. Pour autant, Macron, qui est la caricature de ce que peut produire la Ve République, peut-il accepter de changer de manière notable notre régime politique ? Sur le papier, on dira non. Mais ils sont tellement fébriles que finalement tout est possible… 



18/12/2018
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