Rénovons le PS en Languedoc

Redistribution des cartes à Montpellier

 

On devrait bientôt avoir l'officialisation de la nouvelle configuration de l'équipe municipale. Des échos glanés et des infos parues dans la presse, on peut commencer à dresser un premier bilan.

 

Sur la méthode, Mandroux a su trouver un équilibre, entre un changement radical et pas de changement du tout. La première option aurait pu faire exploser le système en vol, la deuxième affaiblir la position du maire. À l'arrivée, des changements significatifs d'affectations des adjoints sortants.

 

Parmi les principaux adjoints, le grand vainqueur est Serge Fleurence. De plus en plus, celui que ces opposants surnomment le moscoutaire (souvenir de son passage au PC sûrement) devient le maire bis. Déja bien implanté dans le pôle technique, il cherche à dégommer Lévita de la présidence du groupe socialiste. Il fait tout pour se rendre irremplaçable. Son message est simple : peu importe qui est maire, je fais tourner la boutique. Il a attendu longtemps mais de plus en plus, il joue sa carte personnelle. Proche du DGS, il est devenu incontournable dans l'appareil. En même temps, comme personne ne l'imagine maire de Montpellier, il évite les principaux coups de bazooka. De toute façon, il pèse peu dans le parti... un comble pour un ancien du PC.

 

En 2e ligne, on trouve Mickael Delafosse. Promu à l'urbanisme, il viserait lui-aussi le poste de président du groupe socialiste. Mais là, cela va être plus dur. Il a gagné un nouveau surnom : Icare. À force de se rapprocher du soleil... faudrait vérifier la colle ! En froid avec la famille Frêche, il s'est rapproché de Delacroix qui pèse quand même de moins en moins. Il monte grace à Mandroux, mais dispose de peu de soutiens dans le reste du conseil municipal. Ceci étant, il devient adjoint à l'urbanisme. Succès notable mais succès à risque. Le gros des dossiers du mandat a déjà été traîté et il devra gérer quelques bâtons merdeux, notamment la question du devenir de l'EAI.Et je ne parle pas des innombrables réunions publiques à se taper en fin de journée...

 

Enfin, reste la question du duel entre les deux maires putatifs de Montpellier, Philippe Saurel et Patrick Vignal. Au dernier round, c'est Vignal qui perd aux points. Certains pronostiquaient un recadrage de Saurel, c'est Vignal qui en est la victime. il perd la démocratie de proximité, c'est-à-dire le contrôle des Maisons pour tous. C'est pas rien. On attend la justification du choix. Il est vrai qu'en matière de démocratie de proximité, on ne peut pas dire que Montpellier fasse des étincelles. ceci étant, on ne peut pas dire non plus qu'il en soit le seul responsable. De retour au sport, Vignal fait du surplace. De quoi donner des envies d'aller aux législatives tout cela ! Philippe Saurel, de son côté, récupère la culture. Pas forcément un cadeau. C'est d'autant plus vrai qu'il se retrouve avec une directrice proche du DGS et plus globalement à gérer les grands mamamouchis de la culture montpellieraine. Ceci étant, cela reste une compétence emblématique de la mairie et une fenêtre de tir pour "adoucir" son image.

 

Pour le reste, on attend de connaître les derniers ajustements. Mais au-delà des affectations des uns et des autres, on note quand même que les Modem sauvent leurs têtes. Alors que cette tendance devient politiquement résiduelle sur la ville, ses élus sauvent la mise, Dufour en tête. Plus à droite, on voit même réapparaître Mella (le Besson local, son surnom au CHU) qui tente un retour au bercail qui va être modéremment apprécié. Après avoir quitté le PS pour rejoindre l'équipe UMP, tenterait-il le chemin inverse ? En tout état de cause, on peut s'interroger sur la configuration politique que cela peut impliquer. C'est d'autant plus vrai qu'en parallèle, EELV reste toujours en dehors de la majorité municipale...

 

 

 

 



18/07/2011
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