Montpellier dans l'attente des choix de Mandroux
Hélène Mandroux l'a annoncé dès son retour du Canada. Elle allait reprendre la barre. La première mesure prise a été l'arrivée d'une nouvelle direction de cabinet. Après le départ de Christian Assaf qui avait quitté son poste dans la perspective des futures législatives, Mandroux a donc opté pour une nouvelle équipe. cette première étape est la plus simple. Changer de cabinet relève du seul pouvoir discrétionnaire du maire. La grande question n'est pas tant le changement de titulaires que le rôle que va se donner le cabinet, notamment par rapport au DGS et aux principaux adjoints. Aura-t-on un cabinet omniprésent dans la gestion des projets, de combat, réduit à un rôle de réprésentation politique ? Les prochaines semaines devraient être déterminantes pour évaluer la nouvelle configuration générée par ce changement de têtes.
Il reste maintenant à attaquer le gros du morceau, c'est-à-dire la question des délégations des adjoints et conseillers municipaux délégués. La plupart des élus du conseil ne s'y trompent pas. Suivant les choix de la maire, la hiérarchie au sein de l'équipe municipale peut se transformer de manière plus ou moins radicale. On comprend donc l'appréhension dans l'attente des décisions de Mandroux.
Deux situations sont possibles :
- La première option est celle du changement de façade (médecine homéopathique). Pour dire les choses autrement, Mandroux ne change pas les grands équilibres du conseil municipal et se contente de transformations mineures dans les attributions de délégations. L'avantage est que chacun garde son os à ronger, personne n'a donc intérêt à mettre le feu dans le conseil municipal (en tout cas, ceux qui se voient maire en 2014). L'inconvénient c'est que cela peut apparaître comme un acte de faiblesse.
- La deuxième option est celle du changement radical (médecine chirurgicale). Plusieurs adjoints emblématiques de l'actuel conseil municipal se voient rétrogradés alors que d'autres voient leur périmètre de délégations s'accroître. Bien évidemment, en fonction des choix effectués, la situation politique des uns et des autres peut être singulièrement impactée. On comprend mieux l'anxiété dans les couloirs de la mairie. Dans l'absolu, tout est possible. Le maire peut toujours décider de retirer une délégation. Le tout est de savoir à qui.... Evidemment, l'avantage d'un changement radical est de montrer une volonté politique forte de la part du maire. L'inconvénient, c'est de savoir s'il y a une majorité dans la majorité pour accepter le changement proposé. Tout dépendra des choix opérés. En effet, en fonction du dosage, on peut même imaginer une explosion en vol du groupe socialiste. Autant dire que tout le monde attend les décisions prises dans les semaines à venir. Quels vont être les principaux bénéficiaires et victimes du changement ? Que peut-on en tirer comme conséquences politiques ? Quels effets cela aura-t-il sur l'équipe municipale et sur les futures législatives ? la nouvelle configuration peut-elle tenir jusqu'en 2014 ? Dommage que les bookmakers soient interdits en France, il y aurait de l'argent à faire ...