Rénovons le PS en Languedoc

Primaires : état des lieux

 

On devrait donner de temps en temps des cachets contre la fébrilité dans ce parti. Depuis hier, cela s'agite. Il faut dire que l'évolution de l'affaire DSK laisse planer quelques interrogations sur la suite des évènements. Pour autant, il semble peu probable que DSK puisse faire un retour en force dans le système politique français à court terme. Le procès est toujours d'actualité même si beaucoup de choses peuvent laisser préjuger un dénouement nouveau. Par ailleurs, il y aura des traces, quoique l'on pense de tout cela. Et enfin, c'est à supposer que DSK ait envie de remettre le collier pour l'investiture.

 

Les plus fébriles sont quand même les strausskahniens. La plupart ont déjà opté pour Aubry ou Hollande. Le retour de DSK les mettraient dans une situation inconfortable, surtout que certains ont déjà signé les parrainages et figurent dans les comités de soutien.. Côté Aubry, on la voit mal renoncer maintenant. Enfin, vu les dates annoncées (9 octobre), il va quand même être très difficile de retarder démesurément le calendrier de dépôt des candidatures. Si DSK a de fortes chances de ne pas y aller, il reste quand même une inconnue de taille. Vers qui va-t-il exprimer son soutien entre Aubry et Hollande ? Cette décision peut avoir un impact important pour la suite des choses.

 

Concernant la situation héraultaise, la campagne avance, bon an, mal an. Le premier à avoir pointé son nez dans l'Hérault est Manuel Valls, venu, accompagné de Philippe Saurel, tenir une conférence de presse avant de filer à une corrida à Nîmes. La 2e est ségolène, venue à Montpellier et Sète. On peut penser que c'est un peu tôt mais elle a rempli sa salle, grosso modo 450 - 500 personnes. Pour quelqu'un qui apparaissait isolé vu l'exfiltration de ces soutiens locaux vers Hollande, c'est pas mal. Le seul bémol a été l'incident créé par une dizaine d'activistes en mal de médias qui ont pourri le plan média de cette journée. La presse a plus relaté cet incident qu'autre chose. Pas sur que Royal ait apprécié la chose. Abou a du se faire souffler dans les bronches. Du coup, c'est Denaja qui renforce son statut de représentant de Royal dans le département.

 

Côté Hollande, c'est simple et compliqué à la fois. D'une part, l'axe Bourquin - Navarro a décidé de soutenir Hollande après avoir lâché Ségo. Une première réunion à Clermont a regroupé 300-350 personnes. Un résultat qui n'est pas non plus phénoménal. On attend de voir la suite. Il reste à savoir si on va voir débarquer Hollande dans le département en septembre. Là, les avis sont plus que partagés. La raison première est que Navarro n'a plus les connexions avec le staff Hollande qui était les siennes. c'est aussi lié au devenir judiciaire de Navarro. De ce côté là, on apprend que le SRPJ mène son enquête et il n'est pas dit que l'on ait pas des suites dès la rentrée. De qui vous pourrir un plan média là aussi. On attend donc avec impatience le nom du représentant du candidat Hollande pour se faire une idée de tout cela.

 

Coté Montebourg, l'actualité est actuellement la récolte des parrainages nécessaires à la candidature. Valls a déjà annoncé les avoir, on attend l'annonce de Montebourg. Dans l'Hérault, on observe déjà qu'un certain nombre de soutiens de Montebourg sont d'ores et déjà partis chez Aubry. Enfin, il ne serait pas étonnant de revoir Montebourg venir à la rentrée dans le département à l'invitation de Paul Alliès.

 

Enfin, restent les partisans d'aubry. On a déjà l'annonce des soutiens de Mandroux, Vézinhet, Bouldoire, Mesquida et Tropéano. En attendant, on spécule beaucoup sur le nom du futur mandataire de la candidate. La première réunion publique n'est pas attendu avant début septembre.

 

En attendant, on spécule sur les résultats des uns et des autres le 9 octobre. Bien évidemment, les outsiders dans les sondages (Royal, Montebourg et Valls) rèvent d'un résultat à la Joly. Pourquoi pas ? ceci étant, comparaison ne vaut pas raison. la primaire d'EELV est en fait une primaire fermée, réservée aux militants et coopérateurs. Le poids des adhérents a été déterminant, ce que n'avait pas mesuré Hulot. D'où sa défaite. Pour le PS, l'objectif est plus ambitieux. Quand on parle de mobiliser un million d'électeurs, il est clair que l'impact du vote des seuls militants, c'est au mieux 1/5 du corps électoral. Autant dire que ce sont essentiellement les sympathisants qui vont choisir le futur candidat...



02/07/2011
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