Rénovons le PS en Languedoc

2012 : Jouer avant de gagner !

 

Petit vent d'hystérie collective en ce moment au PS. Surfant sur le succès des primaires, Hollande est effectivement donné largement vainqueur. Au vu de ces résultats, beaucoup pensent que c'est gagné et que les législatives de 2012 vont donner lieu à un raz de marée, d'où un nombre croissant d'ambitions déclarées (et la boite à gifles est déjà de sortie). Parallèlement, on se distribue déjà les postes et certains hollandais tentent de faire une OPA sur la direction du parti. C'est plus qu'inquiétant. Faut-il rappeler qu'en 2001 et 2002, on était aussi donnés largement gagnants, aux municipales et à la présidentielle. L'équipe Jospin avait même déjà composé le gouvernement avant le 1er tour. On a vu le résultat.

 

Réussir les primaires n'était pas si évident. On a réussi. Il reste quand même deux étapes fondamentales. La première c'est la définition de la campagne présidentielle et surtout du programme, la deuxième, c'est l'élection elle-même. Et il reste du travail. D'ailleurs, Hollande ne s'y trompe pas qui annonce que le programme, c'est pas avant janvier. Et il va falloir trouver les bons arguments. Après les flottements sur les postes dans l'Education nationale, il va falloir muscler le discours gestionnaire mais aussi le sens politique de notre candidature. Donner des signes à gauche du PS mais aussi au centre gauche, et surtout aux 43% qui ont voté Aubry, bref, trouver le bon équilibre en terme de positionnement. Autant dire que janvier sera crucial pour le devenir du candidat PS. Pour compliquer le tout, la question européenne est en train de faire son retour dans le débat politique alors qu'elle a été plutôt secondaire durant les primaires.

 

Pour toutes ces raisons, il serait bon de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Notre score dépendra de notre capacité à convaincre les électeurs mais aussi des campagnes menées par les autres candidats, de Sarkozy en passant par Mélenchon, Bayrou (à qui Sarko a bêtement ouvert un boulevard au centre en tuant la candidature Borloo), à Le Pen. Il faut se rappeler que Royal, en 2007, a perdu presque 10 points entre intentions de vote en novembre 2006 (34%) et son résultat au soir du 1er tour (25%). Par contre Bayrou a fini à 18%. Des raisons de se dire que le plus dur reste à faire. Une partie de l'électorat souhaite voter pour nous par rejet de Sarkozy. est-ce que cela sera suffisant ? Non. Il faut qu'ils croient en notre capacité de redresser la situation et d'imposer des valeurs de gauche. C'est le challenge des mois à venir....

 



29/10/2011
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