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Nouvelle carte intercommunale : quelle présidence pour le Pays de Thau ?

 

On en parle depuis plus de dix ans, mais il a fallu attendre le mois de mars 2016 pour y arriver. Le 1er janvier 2017, la communauté de communes du nord du bassin de Thau et la communauté d'agglomération de Thau (Thau Agglo) vont fusionner pour former une seule intercommunalité le 1er janvier 2017.

 

La loi Notre a posé le principe d'une nouvelle révision de la carte intercommunale pour, a minima, donner une taille minimale de 15 000 habitants pour les intercommunalités. Bien évidemment, la loi a prévu de nombreuses exceptions, notamment pour les zones de montagne et les territoires les moins denses. Les EPCI riverains de l'étang de Thau n'étaient pas concernés par cette contrainte, les deux dépassant le seuil des 15 000 habitants. Mais le préfet, qui en avait la possibilité, a proposé de fusionner ces deux intercommunalités. Il a été finalement suivi par la commission départementale de coopération intercommunale. L'opposition des deux EPCI et les dernières cartouches tirées par Commeihnes n'ont pas suffit à enrayer le processus.

 

Il reste donc maintenant à organiser cette fusion. L'enjeu n'est pas mince puisque au-delà de la fusion, se joue la question de la présidence de la nouvelle intercommunalité. Sur le papier, on comprend les réticences du maire de Sète. Il avait été élu avec 22 voix sur 42 comme le président sortant Pierre Bouldoire. Or, l'arrivée des élus de la CCNBT rabat largement les cartes puisque ce sont des communes majoritairement de gauche qui vont intégrer le conseil communautaire. Sur la papier, la gauche semble avoir les cartes en main. Ceci étant dit, rien n'est encore écrit. En effet, les communes du nord étaient opposées à la fusion comme la mairie de Sète par ailleurs. D'autre part, le rééquilibrage à gauche va nécessiter de trouver un consensus à gauche pour porter une candidature alternative à Commeihnes. Or, on a de fortes personnalités à gauche entre Bouldoire, Pietrasanta, l'ex conseiller départemental Morgo, les élus communistes de Sète ou les écologistes de Mèze. Pour dire les choses simplement, faut-il mieux présenter un candidat du nord ou présenter la candidature de Bouldoire qui a perdu de peu en 2014 sa présidence ? Une question pas si simple que cela à trancher. Par ailleurs, pour compliquer le tout, Commeihnes compte bien draguer les communes du nord pour débaucher suffisamment de voix pour s'assurer sa présidence. Il avait réussi en 2014 sur Thau Agglo, ravissant, à la surprise générale, la présidence à Pierre Bouldoire. Pourra-t-il rééditer son coup ? Cela va dépendre d'au moins trois éléments. Le premier est l'environnement institutionnel. Région et Département semblent vouloir favoriser la bascule à gauche de la nouvelle agglo et semblent prêts à mouiller la chemise. Le second est l'efficacité stratégique des candidats en présence. Seront-ils capables de fédérer leurs camps, proposeront-ils un accord négocier pour le nouveau conseil communautaire ? Les mois à venir vont faire l'objet de beaucoup de tractations....



30/03/2016
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