Montpellier, le "grand n'importe quoi" continue...
Pourquoi continuer quelque chose qui ne marche pas ? C'est la question que l'on pourrait se poser à quelques semaines du dépôt des candidatures à l'investiture. En effet, alors que la régulation des candidatures à l'investiture à Montpellier, menée par Alain Fontanel, n'a produit aucun résultat, on aurait pu se dire qu'il était désormais temps de passer à autre chose. Mais non, monomaniaque, Fontanel continue toujours sur la même voie, avec toujours le même résultat, c'est-à-dire pas grand chose. Dernier épisode en date, une réunion secrète, il y a quelques jours, à Marseille entre les inénarrables Fontanel et Borgel qui avaient convoqué Moure et Saurel. L'objet de la réunion était de convaincre Saurel de se retirer. Ce qui devait arriver arriva, ce dernier refusa. Il faut dire que proposer à quelqu'un de se retirer sans offrir d'autre porte de sortie que d'être sur la liste, il fallait s'y attendre. Par ailleurs, l'argument du type "Solférino est derrière Moure" a laissé Saurel de marbre. Ce dernier sait que Valls le soutient toujours et ses partisans sont d'ailleurs montés au créneau sur la question au secrétariat national. Il ne serait même pas étonnant que Valls en rajoute une couche en venant remettre sa légion d'honneur à Saurel à Montpellier. Bref, on a le sentiment que Fontanel joue à l'intox sans résultats probants. Et je ne parle même pas de la question Mandroux, puisque on imagine mal le Parti prôner publiquement la sortie de la maire de Montpellier, l'une des rares femmes à la tête d'une commune de plus de 100 000 habitants.
On n'est donc pas plus avancé qu'il y a un mois. C'était couru d'avance. Un échec patent qui laisse par ailleurs une grosse impression de tutelle de Fontanel sur la fédération socialiste de l'Hérault. Il faut croire qu'il est devenu addict à ce mode de gestion du parti ! Il serait temps de rappeler les règles du jeu à Solférino.
Par ailleurs, si on veut bien lire entre les lignes, la situation n'est plus seulement tendue entre les candidats. S'il y en a un qui a mal vécu cette rencontre de Marseille, c'est Hussein Bourgi. Mandaté par Solférino pour organiser une médiation, il en est écarté, n'étant même pas informé de cette réunion. Sachant que Fontanel est un très proche de Christian Assaf, on en déduit que les relations entre le député de la 8e et le 1er fédéral risquent d'être des plus tendues dans les semaines qui viennent.