Montpellier, la guerre froide a commencé…
Situation figée à Montpellier
depuis le 1er octobre. Mandroux essuie un revers, les partisans de
Frêche exultent. Pour autant, la situation n’a pas fondamentalement évolué. Si
les sections sont majoritairement fréchistes, la mairie est tenue par Hélène
Mandroux. Cette dernière n’est pas en position d’imposer ses conditions, mais
ses « adversaires » ne sont pas en position de remettre en cause son
statut de 1er magistrat. C’est d’abord une histoire de conjoncture.
Frêche n’a pas intérêt à mettre la mairie à feu et à sang à quelques mois des
régionales. Par ailleurs, c’est le maire qui tient entre ses mains les
délégations d’adjoints. Rien ne l’empêche de les reprendre le cas échéant. Ses
opposants peuvent certes lui enlever toute majorité au conseil municipal. Ceci
étant, à faire cela, ils donnent la main au préfet… et donc au gouvernement.
À fortiori, on est donc obligé de
coexister quelque temps ensemble. Autant dire que l’ambiance va être agréable…
Il n’est pas inutile de conseiller au personnel municipal de rester dans son
rôle purement administratif. S’il n’y aura pas de guerre ouverte, on en reste
pour autant à une guerre larvée. IL ne serait pas étonnant qu’épisodiquement,
le maire soit mis en minorité dans le groupe PS voire sur des délibérations
sans conséquence majeure pour la gestion municipale. Dans l’autre sens,
certaines délégations peuvent changer. L’organisation des cantonales de 2011 et
des législatives de 2012 risque de se faire dans un climat passionné. Je ne parle
même pas du prochain congrès. En ligne de mire, c’est la question du contrôle
des sections de la ville qui est en jeu. La première manche est en faveur des
fréchistes. Reste à attendre la suite. Enfin, les partisans de Frêche ne sont
pas dans une situation si simple. Il reste en effet à gérer la question
complexe de savoir qui prendra la place de Mandroux. Les postulants sont
nombreux, mais il n’y aura qu’un seul héritier. Bon courage....