Le stand-by du PS dans l’Hérault
Le mois de novembre va être long… Depuis le 30 octobre,
les candidatures ont été déposées. Force est de constater que l’enthousiasme
est limité, puisque moins de 90 candidatures seulement ont été déposées. On est
loin de la ruée pour une fédération de plus de 6000 adhérents.
Pour ce qui est de la composition de la liste, on en est
encore aux conjectures. Le conseil fédéral n’aura lieu qu’après le 20 novembre.
Les postulants vont devoir encore attendre. Il faut dire que les enjeux ont
encore besoin d’être clarifiés.
Ce qui est déjà sûr… et annoncé par R. Navarro :
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Devraient figurer sur la liste le MDC, les Radicaux de
gauche, les partisans de Gayssot et de Pietrasanta.
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Une représentation des différents territoires devrait
être assuré
Ce qui reste en débat :
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Le nombre de socialistes sur la liste. Des ajustements
sont encore en cours entre la fédération et la Région. La 1ere qui
ne veut pas être attaquée sur ce point propose de reconduire le nombre de
socialistes de 2004, y compris en position éligible. La 2e souhaite
une liste plus ouverte, notamment au regard des alliances entreprises, donc un
nombre de PS revu à la baisse.
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La représentation des différentes tendances du PS. Le
débat est actuellement le suivant : soit elle se fait à l’échelle
régionale, soit elle est réalisée dans le cadre départemental. Dans le 1er
cas, cela devrait vouloir dire que les Aubrystes seraient dans les PO, les
partisans de Delanoé du Gard, dans
le 2e cas, cela supposerait que ces deux dernières tendances soient
présentes dans la liste héraultaise. Cela va dépendre d’une part de la volonté
d’ouverture de Frêche et de la volonté de ces tendances de participer à une
liste pilotée par Frêche et Navarro. A priori, les partisans de Hamon devraient
être représentés sur la liste héraultaise, ce courant ayant proposé notamment
des candidatures féminines, la partie de la liste la plus ouverte. Pour les
courants Aubry et Delanoé, la décision n’est pas encore arrêtée.
La constitution de la liste n’est
donc pas en passe d’être encore bouclée…
Il y a les arbitrages locaux à faire… c’est déjà une chose pas simple de
choisir les « bons » militants, susceptibles de respecter la parité,
la représentativité géographique, les logiques internes des courants, ainsi que
la capacité de ces candidats à drainer des voix sur leurs noms… Bon courage,
sachant qu’il y aura beaucoup de déçus ! Pire que tout, il reste à savoir
ce que sera la position définitive du national. En effet, en fonction de cette
dernière, les cartes peuvent être largement redistribuées. La première
difficulté est de savoir s’il y aura une position affichée d’ici le conseil
fédéral, ce qui serait la solution la plus simple ou si la décision
n’intervient qu’après le 3 décembre. Ensuite, il reste à mesurer ce que sera la
position définitive. On s’oriente vers quatre hypothèses possibles :
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On enterre le dossier Frêche qui peut donc figurer sur
la liste investie par le PS
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On décide de valider une liste Codorniou, mais sans
Frêche
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On décide de ne pas accorder d’investiture et on
s’oriente vers deux listes, une partie du PS étant en capacité de construire
une alliance PS-PC-Verts.
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On décide d’investir une autre liste.
Bref, une équation avec encore
beaucoup d’inconnues… Tout le monde attend maintenant cette décision. Dans le 1er
cas, Aubry valide le projet de Frêche, et accepte d’assumer le buzz médiatique
qui en suivra et la difficulté potentielle des alliances du 2e tour.
À ce jour, ce n’est pas la solution la plus probable, vu l’attitude d’Aubry et
la position nationale de nos alliés PC et Verts. Dans le 2e cas,
Codorniou est tête de liste, le PS rejetant Frêche. Là, c’est formellement
simple, mais cela devient compliqué parce que personne n’a souhaité
sérieusement cette situation, …
notamment ceux qui ont soutenu Codorniou ! Choisir un leurre, c’est une
chose, lui donner les clefs du royaume, c’est autre chose… Dans cette
hypothèse, il n’est pas dit que dans le Gard, l’Hérault et les PO, des
solutions alternatives se décident… tout le monde pensant déjà quand même à
l’après-Frêche en vue de 2014 (il faut quand même rappeler cette évidence). On
peut même imaginer une redistribution significative des cartes dans cette
situation. Il reste à mesurer ce que peut être la position de Frêche dans cette
situation.
Dans le 3e cas, il n’y
a pas d’investiture nationale officielle. Dans cette hypothèse, il est
vraisemblable que le PS régional, au moins dans l’Hérault sera sur au moins
deux listes. Une derrière Frêche une autre tentant de construire une alliance
avec le reste de la gauche. Et là, les choses sont claires, c’est celui qui sort
en tête au 1er tour qui emporte la mise… Faut-il encore arriver en
tête de la gauche. Ce serait la seule région à connaître cette situation.
Le 4e cas,
honnêtement, j’y crois moins, mais il reste possible. Le PS investit une liste
alternative format Union de la Gauche avec une tête de liste PS compatible avec
nos alliés et qui pourrait être soit Mandroux soit Vézinhet. Là encore, Frêche
risque fort de partir même sans le soutien du PS. Il reste à savoir qui, dans
cette hypothèse, va le suivre contre le PS...