Rénovons le PS en Languedoc

Merci Benalla !

 

On en remerciera jamais assez Alexandre Benalla… Grace à l'affaire éponyme, trois faits majeurs ont modifié la donne politique ces dernières semaines. Le premier, le plus évident, est l'illustration d'un mode de fonctionnement de la macronie, ce sentiment d'être au-dessus de tous et de mépriser les corps intermédiaires (médias, syndicat, oppositions, etc..). Le second est l'ébauche d'un rapprochement des partis de gauche. Le fait que l'ensemble de la gauche (PS / PC, France insoumise) se retrouve ensemble pour défendre une motion de censure est un fait nouveau depuis la présidentielle. On notera d'ailleurs que depuis cet épisode, Mélenchon a mis de l'eau dans son vin et semble, au moins dans le discours, plus enclin à discuter de partenariats. Enfin, la dernière conséquence de l'affaire Benalla est tout aussi importante, il s'agit de la fin probable de la révision des effectifs parlementaires.

 

Décalée à la rentrée, la révision constitutionnelle commence franchement à avoir du plomb dans l'aile… Evidemment, le point de blocage est la question de la baisse de 30% du nombre de parlementaires. En soit, la mort politique programmée de 30% de parlementaires, pourquoi pas… Le problème est le casse-tête juridique posé par ce projet. Le gouvernement cherche à passer outre une réforme constitutionnelle pour revoir les effectifs du parlement. Manque de bol, la constitution prévoit un nombre minimal de députés ou sénateurs (60)  pour saisir le conseil constitutionnel. . Donc, si on ne révise pas la constitution, on abaisse les droits de l'opposition ! Autant dire que la constitutionnalité d'une telle mesure semble problématique Deuxième problème, la question du renouvellement par moitié du Sénat. Le gouvernement souhaiterait renouveler le Sénat intégralement en 2020. Or, Larcher n'entend absolument pas lâcher sur ce point. Enfin, la question du Sénat renvoie aussi aux impacts à la fois juridiques et politiques du projet du gouvernement. Passer de 348 à 244 sénateurs pose la question de l'équité de la représentation des territoires. A minima, un département à un représentant. On a 101 départements plus un sénateur pour chaque Pays et territoires d'outre-mer. Si on ne garde que 244 sénateurs, cela veut dire, concrètement que l'on va vers une très forte surreprésentation des territoires les plus ruraux au détriment des territoires les plus urbains. La seule manière de limiter cet impact serait de revoir le mode d'élection des sénateurs. Autant dire que le gouvernement n'est pas sorti de l'auberge dans cette histoire… 



29/08/2018
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