Rénovons le PS en Languedoc

Haro sur les cheminots !

 

Il ne fait pas bon être cheminot. Les "méchants privilégiés" sont la cause de tous les maux, si on en croit le gouvernement. la SNCF a un déficit abyssal. Il faut croire que le statut des cheminots est le problème. On a du mal à comprendre l'argument.

 

Prenons la question dans le bon ordre, la SNCF est engluée dans une dette de plus de 50 milliards et doit s'ouvrir à la concurrence (ce qui est déjà le cas du fret depuis plusieurs années). Alors d'où vient la dette ?

 

Le problème de l'approche du gouvernement, c'est que ce dernier, sciemment ou pas, part sur des bases totalement erronées. La dette du ferroviaire, c'est l'histoire du ferroviaire, quel que soit le statut de l'opérateur... Rappelons quelques éléments d'histoire. En 1937 est créée la SNCF. Pourquoi ? Pour se substituer aux entreprises ferroviaires privées en situation de quasi-faillite. Quand on parle de la dette de la SNCF, on oublie juste de préciser qu'une partie de celle-ci est un héritage du privé. Dans les années 1930, c'est 20 milliards d'euros de dettes pour les opérateurs ferroviaires privés. Cette dette sera reprise par la SNCF. En contrepartie, l'Etat devient l'actionnaire majoritaire du nouvel opérateur. Dès son origine, la SNCF croule sous les dettes. Le statut des cheminots, c'est vraiment un variable marginale dans cette histoire. Quand vous rajoutez la volonté du politique d'imposer ses choix à son opérateur (lignes LGV, maintien de listes déficitaires, développement du fret), choix qui ont souvent accru le déficit, on ne peut que comprendre la dette que veut résorber le gouvernement. 

 

Aujourd'hui, il ne propose que deux angles d'attaque : refourguer aux régions le financement des lignes déficitaires et refonder le droit du travail des cheminots. L'approche est quand même un peu courte...



27/02/2018
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 182 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques