Les leçons d’un Week-end.
C’était annoncé, Alduy a facilement gagné les municipales de dimanche à Perpignan. Malgré l’affaire des chaussettes, malgré la situation actuelle de Perpignan, la municipalité sortante sort haut la main de ce scrutin. Et pendant ce temps-là dans le nord, à Henin Beaumont, le FN fait 40 % face à 5 listes de gauche ! Pour ne rester que sur le cas de Perpignan, on se bornera à deux constats :
- Une incapacité structurelle à mobiliser l’électorat. L’abstention a même augmenté entre les deux tours. 51 % de participation…. C’est dire que malgré la médiatisation du scrutin, la gauche n’est pas arrivé à convaincre les électeurs d’aller voter… C’est le même phénomène qui nous a amené à perdre les municipales de 2001 dans de nombreuses villes (Sète, Aix…) et surtout perdre la présidentielle de 2002.
- Une incapacité marquante à construire une dynamique politique à gauche. Il faut remarquer que la liste DVG de Codognès arrive à maintenir au 2e tour son score du premier. Pour le dire autrement, les relations au sein de la gauche sont telles que tout appel à voter utile ne rencontre aucun écho.
Ce résultat, c’est d’abord une claque pour le système Bourquin incarné par l’une de ses proches, Amiel-Donat. Force est de constater que cette offre politique a du mal à convaincre sur Perpignan. D’où la capacité d’outsider politique à capitaliser, essentiellement sur un rejet de deux systèmes politiques (Alduisme et bourquinisme) un score suffisant pour exister politiquement et surtout obérer fortement la capacité du PS à gagner. Ce n’est pas moi qui vais justifier la stratégie de Codognès. Ceci étant dit, alors que l’on avait réussi l’union en 2008 au 2e tour, on n’y est pas arrivé cette fois-ci. Les connaisseurs savaient que cela ne pouvait se faire. Déjà, au conseil municipal, une partie des colistiers avait claqué la porte du groupe minoritaire pour contester les pratiques d’Amiel Donat. Les choses ne se sont pas arrangées par la suite. Codognès a joué perdant à court terme… D’autant plus facilement qu’il n’avait rien à perdre. La question maintenant est de savoir si on assiste là à une répétition de ce que seront les régionales de 2010. Dans le pire des cas, on peinera à mobiliser l’électorat et on risque une division fratricide de la gauche qui saura d’autant plus forte qu’une partie de la gauche n’a rien à perdre à faire le jeu de la droite. Cette situation ne toucherait pas que la Région. Elle concernerait aussi les cantonales qui auront lieu au même moment… Du coup, la question est de savoir qu’elles sont aujourd’hui les conditions d’une victoire aux régionales de 2010. Répondre à cette question, c’est se demander comment aujourd’hui construire les conditions de nouvelles alliances de gauche dans cette région…. Des primaires peut-être ??? Signez l'appel sur le site : http://primaires-lr.midiblogs.com