Le vote du 1er octobre : le vote des propositions de la rénovatio
On est largement focalisé sur le
vote de l’investiture du 1er socialiste régional. On en oublie que
le 1er, les militants doivent aussi voter les propositions de
rénovation initiées par Martine Aubry. C’est un catalogue à la Prévert qui est
proposé au vote puisqu’on doit voter pour les primaires ouvertes, le non cumul
des mandats, la diversification des candidatures (parité, diversité des
origines…), réforme des conditions d’adhésion et de gouvernance.
Concrètement, on nous demande
notre avis sur un certain nombre de réformes qui doivent ensuite être ratifiées
par les militants. On ne donne que mandat pour organiser des projets plus
consistants que les questions posées. En effet, la plupart des items proposés
sont insuffisamment précis pour que l’on puisse se faire un avis définitif sur
la question.
Ceci étant dit, que penser de
tout cela ? On ne peut que se satisfaire de la volonté de trancher, enfin,
un certain nombre de problèmes de fonctionnement du parti. Il n’en reste pas
moins que certaines propositions méritent débat sur leurs modalités de mise en
œuvre… je voterai Oui à la plupart des projets proposés, tout en notant
quelques problèmes non tranchés :
Pour les primaires ouvertes, le
projet est sympathique. Le tout est de savoir avec qui on va le porter et
quelles seront les conditions de candidature… Je serai assez favorable à ce que
tous puissent être candidats avec des conditions de légitimité suffisantes.
Dans le cadre de primaires, la nécessité d’obtenir plus de 100 000 signatures
pourrait être une condition intéressante et un outil de mobilisation de nos
électeurs. D’autre part, il faut se dire aussi que les primaires ouvertes
doivent avoir lieu avant la campagne électorale et ne pas être intégrée dans la
période de financement de la campagne.
Pour la diversité, comment ne pas
être contre ? Ceci étant dit, la question est quand même de produire des
candidats compétitifs. Le parti ne peut faire l’impasse sur cette question.
Cela suppose donc d’une part de dire clairement assez tôt (un an avant au
moins) quelles seront les circonscriptions dévolues à la diversité et
travailler pour faire émerger des candidats crédibles. Quand on fait le bilan
de certaines candidatures que l’on a pu parfois présenter, on peut
effectivement s’interroger… Quand on propulse une candidate au dernier moment,
sans légitimité de terrain, on ne doit pas s’étonner du résultat !
Concernant les conditions
d’adhésion, c’est la question sur laquelle je suis le plus circonspect. La
question aujourd’hui, ce n’est pas de faire venir des adhérents. C’est de les
garder ! Il faut tirer de ce point de vue-là, quelques résultats sur les
adhérents à 20 euros. La plupart sont partis assez vite, certains ont même adhéré
au Modem ! Il faut comprendre pourquoi ils sont partis : d’abord
parce qu’on ne s’est pas forcément posé la question de leur intégration dans
les sections. Certaines sections fonctionnent peu ou mal, les débats peuvent
être inexistants. Dès lors, il n’est pas étonnant que des nouveaux venus soient
partis déçus de la réalité de fonctionnement du parti. Enfin, pour ce qui est
du montant des adhésions, certaines cartes sont plutôt élevées (c’est le cas de
l’Hérault par ex.). Ceci étant, il faut bien un budget pour fonctionner !
Au-delà de la nécessité de baisser certains tarifs dans des limites
raisonnables, il faut aussi définir un tarif pour les militants non imposables
qui ne peuvent bénéficier de la réduction d’impôt pour plus d’équité. Bref,
rendons le fonctionnement de nos sections et de nos fédérations plus attractif,
le problème militant sera en partie résolu. Ensuite seulement, posons-nous la
question de stratégies plus efficaces pour faire adhérer de nouveaux militants.
Pour ce qui est des problèmes
d’éthique, une instance « impartiale » pour faire appliquer les
statuts… j’attends cela avec délectation. Il va y avait du boulot dans
certaines fédérations. La difficulté réside dans la composition d’une
instance« impartiale». Il est évident cependant que la situation actuelle
ne convient pas. Certains arbitrages sont d’abord politiques avant d’être
statutaires. Et cela ne date pas du dernier congrès…
Enfin, concernant la dernière
question, je suis d’accord sur l’objectif, mais je dois avouer que je n’ai rien
compris ce que peuvent être « de nouveaux mécanismes inspirés des règles
et des moyens de la République ».
Si quelqu’un peut m’expliquer, je suis preneur… Je pourrais plus
facilement prendre position.