Rénovons le PS en Languedoc

Le PS et le renouvellement générationnel




La prochaine décennie du PS héraultais sera celle du renouvellement générationnel. Le phénomène n’est pas nouveau, ni spécifiquement héraultais. Il n’en reste pas moins que les principaux leaders politiques du département ont émergé politiquement dans les années 1970. À l’époque, ces nouvelles têtes du PS ont pu ressourcer le socialisme local en s’appuyant sur le renouvellement militant du PS des années 1970 et la conquête de nouveaux territoires politiques (notamment Montpellier). C’est peu dire que ces nouveaux élus ont alors progressivement poussé la génération de la Libération vers la retraite dans les années 1970 et 1980. Pour l’essentiel, c’est cette génération qui est encore au pouvoir dans le département. Reste à savoir comment va s’opérer le passage de relais générationnel… Le cas le plus tangent aujourd’hui est celui de Montpellier. Frêche et Mandroux auront plus que 70 ans lors du prochain renouvellement municipal. Il n’est donc pas inintéressant de poser la question. Le fait est qu’aujourd’hui, cette situation est loin d’être tranchée. Pourquoi ? D’une part parce que nombre d’élus, et c’est humain, ont du mal à assumer leur disparition politique. On n’est pas ici dans l’Aude, un département qui a su, dans les années 1990, mettre en œuvre ce changement générationnel. La situation est d’autant plus compliquée à Montpellier que Frêche règne sur un système en équilibre instable, entre les pro-Mandroux, le poids de la fédération et donc de Navarro, la génération montante (Saurel, Delafosse, Vignal,..). Choisir un héritier aboutirait forcément à remettre en cause cet équilibre et donc à fragiliser l’influence de Frêche voire de faire exploser en vol l’unanimisme ambiant au sein du PS. La situation est un peu schizophrénique… Les postulants rongent leurs freins, essayent d’avancer leurs pions, reculent stratégiquement quand cela est nécessaire. Quand Mandroux tente de s’autonomiser, Frêche et Navarro lui imposent une partie de ses colistiers. En même temps, quand Frêche veut choisir son successeur à l’agglo, Mandroux monte au créneau. Bref, une situation locale qui est loin d’être tranchée et pour laquelle il faudra tenir aussi compte de l’influence de Vézinhet sur plusieurs sections de la ville. Ceux qui pourraient avoir le plus de ressources institutionnelles sont bien sûr Mandroux et Navarro. Le problème est que la première représente la génération de Frêche et qu’elle ne dispose pas de la légitimité d’un Frêche. Le second a pour handicap d’être peu connu sur la ville et surtout de ne jamais avoir été élu sur son nom. Les autres challengers ont des ressources locales, mais justement, on se garde bien de leur en attribuer de nouvelles. Bref, on s’oriente donc, à défaut d’un consensus minimal, vers une guerre de tranchées qui risque de durer quelques années. Les prochaines élections (régionales, cantonales et législatives) risquent d’être révélatrices des tendances futures : Delafosse peut-il se faire élire sur son nom, laissera-t-on Saurel conquérir une circonscription législative, Frêche va-t-il lancer sa propre fille, Mandroux ira-t-elle aux législatives, Vezinhet se représentera-t-il ?  Toute une série d’incertitudes sur la situation montpelliéraine et le devenir du PS sur la ville…






17/02/2009
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