Le livre noir de l’UMP sur les villes de gauche…. Pathétique !
Après le déjà oublié livre noir des régions, avant le livre noir des cantons, celui des syndicats mixtes, voici le livre noir des villes. Bizarre ce goût prononcé pour le noir, … Sûrement un souvenir des alliances passées dans la région entre la droite et le FN ?
Enfin, regardons de près ce bouquin pour la partie concernant Montpellier. Que reproche-t-on à la gestion de la ville ? les impôts sont élevés, la politique municipale n’est que clientéliste, la maire de Montpellier est transparente, les projets sont inhumains… Bref, rien de bien nouveau sous le soleil montpelliérain et on voit que l’UMP est devenu un apôtre du recyclage. On retrouve là les axes de la superbe (sic) campagne de l’auteur, Domergue, l’homme qui a amené à droite montpelliéraine à son résultat électoral le plus faible depuis 1959… On a les records que l’on mérite.
Alors, d’abord les impôts… Faut-il rappeler que Montpellier n’est pas une exception et que beaucoup de villes de droite de la région ont une fiscalité locale lourde, comme Nîmes, Perpignan ou Sète. Alors pourquoi les impôts sont élevés ? D’une part parce que le potentiel fiscal de la population est faible. La résultante en est toujours des taux élevés. Rappelons qu’une part conséquente de la population ne paie pas d’impôts locaux. Je ne vais pas rentrer dans un débat technique sur les finances publiques et le budget municipal. Ceci étant dit, il est débile de n’évaluer l’action de la ville qu’en regardant les taux d’imposition. Il faut aussi regarder les autres recettes, notamment l’impôt et les dotations de l’Etat. Et surtout les dépenses. C’est vrai que les impôts locaux sont élevés à Montpellier et poser la question n’est pas infondée. Ceci étant, il faudrait regarder du côté des dépenses,… et ne pas se limiter à la communication, budget résiduel dans la masse. Peut-on apprécier les équipements et les politiques de la ville sans vouloir en supporter les dépenses ? Si on estime que c’est trop cher, c’est un choix politique qui se défend, faudrait-il encore que la droite nous explique où cesser d’intervenir ? Là, c’est le grand silence…
Ensuite, le clientélisme… C’est là que l’argumentaire est le plus faible. On nous explique que tout est clientélisme à Montpellier alors qu’on lui reproche ses grandes politiques d’aménagement ! Il faudrait savoir. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de clientélisme à Montpellier, d’ailleurs Frêche le revendique, cela supposerait encore de taper juste. Force est de constater que ce n’est pas le cas. Première victime, Claudine Frêche, la femme de Georges, présidente de l’OPAC. On concentre les attaques sur la femme du maire. Soit. Reste-t-il encore à démontrer que son statut marital est en soit un problème. Faut-il rappeler que Claudine Frêche était cadre territorial à la Région avant d’être employé de la ville et de l’agglomération et surtout avant d’être la femme de Frêche. Accessoirement, ce débat sur le logement social aurait du avoir le mérite de rappeler que Montpellier est au delà des seuils de 20 % de logements sociaux, ce qui n’est pas le cas de tout le monde …. Ce n’est pas le petit Nicolas qui me contradira ! Et puis, ce goût prononcé de la part de Domergue pour Claudine Frêche interroge… Pourquoi cette fixation ??? Mystère.
Sur les grands projets, on croit rêver ! On reproche à la majorité actuelle ses grands projets. Alors c’est vrai, l’esthétique de certains ne fait pas forcément rêver… Faut-il comparer avec le bilan de la droite ! Qui a lancé La Paillade, le Petit Bard, ces quartiers pleins de charme… C’est François Delmas, ancien Croix de feu, maire de Montpellier jusqu’en 1977. Qui a demandé la suppression du petit train de Palavas ? Qui n’a pas initié la rocade de Montpellier ? C’est toujours Delmas alors que la croissance démographique de Montpellier en faisait déjà l’une des villes les plus attractives de France, notamment avec l’arrivée des Pieds Noirs.
Quand aux projets proposés par la droite, force est de constater qu’on attend toujours quelque chose d’un peu consistant… Même Midi Libre n’a pu s’empêcher de tacler le bouquin !
Si la droite veut regagner la ville, il va quand même falloir un peu plus d’effort et de crédibilité. Bon courage les gars !