Rénovons le PS en Languedoc

La guerre de retardement du fréchisme




 

Le fréchisme n’est plus à l’offensive, il adopte désormais une stratégie de guerre de tranchées pour retarder l’assaut final qu’il sait inéluctable. Pour donner une image plus simple, c’est le siège de Berlin  en avril 45… Comment s’en sortir cette fois là ? Pour l’instant, il n’est plus question d’attaquer, mais d’essayer de contenir une situation explosive que personne n’a vu venir dans l’entourage du leader. Il est évident pour ceux qui se sont affichés jusque-là comme des inconditionnels de Frêche, la situation devient compliquée. Choisir le soutien, c’est l’exclusion assurée alors que le national va reprendre en main les fédérations départementales. L’exclusion, c’est l’absence d’investiture dans les années à venir (2011 pour les cantonales, 2012 pour les législatives, 2014 pour les municipales et les conseillers territoriaux). Pour désamorcer le malaise, Robert Navarro annonce qu’il va monter au créneau mardi au bureau national. En fait, il n’y croit plus (à supposer qu’il aille mardi à Solférino…). Le seul objectif est de retarder autant que possible les ralliements à la ligne officielle du parti d’ici là. Il ne s’agit pas d’inverser la décision… Elle est déjà prise par Aubry et sera validée par le BN. La médiatisation de la question, l’intérêt des journalistes à cette réunion fait que l’on devrait compter sur les doigts d’une main ceux qui vont se lever pour remettre en cause la décision d’Aubry. Le soutien apporté samedi à Aubry lors de la réunion des secrétaires de section est un signe évident et tout changement de stratégie deviendrait, à ce niveau, suicidaire pour le parti qui se retrouverait englué dans cette affaire jusqu’au 14 mars. L’objectif, en fait, est seulement de retarder la capacité de constitution de la liste Mandroux.

La seule vraie question, maintenant, c’est de savoir ce que vont faire les différents acteurs du fréchisme après la décision du BN ?

Certains n’ont guère de possibilité de repli (Gayssot, Piétrasanta ). Pour eux, c’est simple, ils devraient aller jusqu’au bout. Pour les socialistes, c’est beaucoup plus compliqué. Certains doivent beaucoup à Frêche et au parti. Ils vont devoir choisir l’un ou l’autre. Alary, Bourquin, et on ne parle même pas de Navarro, passent des nuits de plus en plus courtes. C’est d’autant plus vrai que même si Frêche gagne les régionales (hypothèse de plus en plus improbable), cela risque d’être une victoire sans lendemain, faute de contrôle des appareils fédéraux. Quoi qu’il en soit, plusieurs élus régionaux, et pas des moindres, ont annoncé leur ralliement à la décision nationale dès la décision du bureau national. L’Aude va basculer mardi ou mercredi. Le Gard devrait suivre dans la foulée. La seule incertitude reste le cas des PO et l’Hérault. Et c’est peu dire que beaucoup attendent que ces dirigeants franchissent la ligne jaune…



01/02/2010
20 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 182 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques