La fin des cantons ….
Proposée par la commission Balladur, la disparition des cantons va être tentée par l’Etat dans les moins à venir. La volonté de ne pas redécouper les cantons et d’en éclater les plus gros dans le projet de redécoupage des circonscriptions en dit long sur ces intentions. On voit bien la stratégie de justification de la réforme : c’est l’inéquité du découpage actuel. C’est vrai qu’un électeur du canton du Caylar pèse 45 électeurs de Lunel… Il est vrai que ces chiffres interrogent !
Par quoi remplacer le canton ? Par de nouvelles circonscriptions territoriales infra départementales. Dans chacune d’entre elles, des conseillers territoriaux seront élus sur un scrutin de liste : le haut de la liste siègera à la fois au département et à la région, le bas de la liste seulement au département. L’objectif de l’Etat est multiple : d’une part diminuer le nombre d’élus, d’autre part affirmer la suprématie politique de la région sur le département, dernièrement instaurer la parité obligatoire dans tout scrutin de liste.
Au-delà du devenir du département que nous n’évoquerons pas ici, la première question qui se pose est celle du devenir des actuels conseillers généraux. Premier constat : plus de la moitié des élus actuels vont être éliminés parce que se sont principalement des hommes mais aussi parce que le scrutin de liste donnera des sièges aux autres partis. Rappelons que le PS dispose actuellement d’une majorité écrasante…
Second constat : on va assister à une rivalité croissante entre conseillers généraux regroupés dans une même circonscription territoriale. Chacun a progressivement bétonné son périmètre cantonal, généralement en cumulant les présidences. Comme son voisin a fait pareil, cela risque effectivement difficile de créer un consensus politique à l’échelle de ces nouvelles circonscriptions. La question des investitures va être cruciale, notamment parce qu’il faudra choisir entre plusieurs sortants. Dans cette conjoncture, plus que dans l’ancienne, la fédération va jouer un poids nouveau… ce qui ne va pas faire plaisir à tout le monde. Déjà quelques élus du conseil général ont fait un constat : pour exister, il va falloir étoffer les effectifs militants et développer les sections dans son canton et développer des soutiens dans les autres. Cela aura au moins le mérite de redévelopper le militantisme dans le parti. Leur crainte, c’est le devenir de l’ambiance au sein du groupe PS au conseil général…
Reste à savoir qu’elle va être la capacité des départements à empêcher cette réforme et à poser comme préalable l’abandon de ce projet. On attend la prise de position de l’association des départements de France. Si elle fait de ce nouveau mode de scrutin un casus belli, elle a encore la possibilité d’obtenir gain de cause….
Par quoi remplacer le canton ? Par de nouvelles circonscriptions territoriales infra départementales. Dans chacune d’entre elles, des conseillers territoriaux seront élus sur un scrutin de liste : le haut de la liste siègera à la fois au département et à la région, le bas de la liste seulement au département. L’objectif de l’Etat est multiple : d’une part diminuer le nombre d’élus, d’autre part affirmer la suprématie politique de la région sur le département, dernièrement instaurer la parité obligatoire dans tout scrutin de liste.
Au-delà du devenir du département que nous n’évoquerons pas ici, la première question qui se pose est celle du devenir des actuels conseillers généraux. Premier constat : plus de la moitié des élus actuels vont être éliminés parce que se sont principalement des hommes mais aussi parce que le scrutin de liste donnera des sièges aux autres partis. Rappelons que le PS dispose actuellement d’une majorité écrasante…
Second constat : on va assister à une rivalité croissante entre conseillers généraux regroupés dans une même circonscription territoriale. Chacun a progressivement bétonné son périmètre cantonal, généralement en cumulant les présidences. Comme son voisin a fait pareil, cela risque effectivement difficile de créer un consensus politique à l’échelle de ces nouvelles circonscriptions. La question des investitures va être cruciale, notamment parce qu’il faudra choisir entre plusieurs sortants. Dans cette conjoncture, plus que dans l’ancienne, la fédération va jouer un poids nouveau… ce qui ne va pas faire plaisir à tout le monde. Déjà quelques élus du conseil général ont fait un constat : pour exister, il va falloir étoffer les effectifs militants et développer les sections dans son canton et développer des soutiens dans les autres. Cela aura au moins le mérite de redévelopper le militantisme dans le parti. Leur crainte, c’est le devenir de l’ambiance au sein du groupe PS au conseil général…
Reste à savoir qu’elle va être la capacité des départements à empêcher cette réforme et à poser comme préalable l’abandon de ce projet. On attend la prise de position de l’association des départements de France. Si elle fait de ce nouveau mode de scrutin un casus belli, elle a encore la possibilité d’obtenir gain de cause….