Il s’en va !
On en parlait au sein de PRS, le proto-parti de Mélanchon… On avait déjà évoqué la question sur ce blog. Mélanchon annonce son départ du PS. Il attendait les résultats du congrès pour partir en beauté. Reste à mesurer les conséquences de cette posture.
D’une part, qui va le suivre ? Comme ce fut le cas dans la plupart des dissidences de l’histoire du PS (PSOP, PSA, MRC), les dirigeants scissionnistes ont toujours mésestimé l’attachement des militants à leur parti. Le rejet d’une ligne politique (pour le peu de ligne qui subsiste actuellement ) ne veut pas forcément dire le rejet du parti. C’est ce qu’a vécu Chevènement en son temps qui pensait compter sur 30 % des militants PS et qui s’est retrouvé à la tête d’un parti croupion…. Pour finir en satellite du PS. Tout cela pour ça…. Par ailleurs, quitter le PS pour aller où ? Rejoindre le NPA ? On lui souhaite bien du courage. Dieu sait que certains troskystes ont de l’affection pour les sociaux-démocrates… Pour fonder une nouvelle organisation politique ? Mais la gauche française ne souffre-t-elle pas d’un éclatement des plus inquiétants entre les verts, le NPA, le PC, LO, le PT … alors que le MODEM tente de grignoter la frange la plus centriste du PS ?
Enfin, ce départ n’est-il pas prématuré ? En effet, les scores des motions Hamon et Aubry, le « gauchissement » actuel du discours (je ne parle que du discours…) du PS n’augurent-ils pas d’un repositionnement du PS vers la gauche ? Bref, ce départ ne se fait-il pas à contre-temps ?
Tout cela pour dire que je reste dubitatif sur le résultat que ce départ va produire et que l’on regrettera le caractère éruptif de Mélanchon qui avait parfois le mérite de casser le discours ambiant.