Frêche va-t-il partir en dissidence ?
Le président de région est-il prêt à aller jusqu’au bout ? C’est la question qui taraude ces derniers temps le landernau politique local. La question n’est pas, en effet, qu’un simple exercice de style puisque rien ne permet aujourd’hui de dire que le bureau national du PS est prêt à entériner, quel que soit le résultat du vote le 1er octobre, la présence de Georges Frêche, toujours exclu du parti, à la tête de la liste socialiste. Deux hypothèses existent aujourd’hui. Dans le 1er cas, le BN décide de ne pas aller au clash et de fermer les yeux sur la situation du Languedoc-Roussillon. Cette situation n’est pas défendue par Martine Aubry. Dans le 2e cas, le BN tranche définitivement la question et dit Non.
La question est de savoir ce que fait le président de région dans ce cas-là. Il est aujourd’hui clair que la situation est tranchée. Il va y aller, comptant sur ses alliés à droite (chasseurs, Modem) et à gauche (Pietrasanta) ainsi que sur sa légitimité personnelle. Dans ce cas-là, que se passe-t-il au PS ? C’est là la grande question avec des positions aujourd’hui dispersées. Alary et Verdier ont déjà annoncé que de toute façon, ils allaient avec Frêche. Au moins, c’est clair. Navarro reste discret sur la question, les élus audois injoignables. Bourquin devrait lui aussi suivre cette tendance. D’autres ont déjà annoncé que de toute façon, ils restaient au PS. Reste à savoir si cette position est tenable… Là est la question ! En effet, ce pari ne peut être gagné qu’à une condition, que Frêche fasse le trou à gauche entre les deux tours. Si le reste de la gauche part en ordre dispersé, il peut y arriver. Reste ensuite à unir la gauche. Dans l’hypothèse ou une partie des socialistes s’allie au PC et Verts, voire au PG et au NPA le résultat est beaucoup plus incertain… Il n’est plus du tout sûr que le duel aboutisse à la victoire de Frêche. Dans cette hypothèse, paradoxalement, l’unité de la gauche sera faîte grâce à G. Frêche… mais à son détriment !