Frêche choisit le passage en force !
R. Navarro l’annonce sans ambages ce matin dans l’Hérault du Jour. G. Frêche sera candidat à l’investiture interne pour la désignation de la tête de liste régionale. Plutôt que d’envoyer un sous-fifre, le président de région monte au front. C’est à se demander ce qu’on leur donne comme médicaments dans les cliniques (Le contrôle anti-dopage n’est pas prévu dans les statuts)… La stratégie dictée par Frêche est simple : il s’affranchit des règles statutaires. L’enjeu est à la fois de laver son honneur après son exclusion et d’instaurer l’épreuve de force avec le national. Depuis son exclusion, il ne peut plus être candidat à une élection interne. Peu importe, il y va. L’objectif est d’obtenir un plébiscite des militants des 5 fédérations socialistes de la région pour imposer aux instances nationales du parti le choix des militants régionaux.
Cette stratégie est à double tranchant. D’une part, Martine Aubry n’est pas du genre à accepter ce type de rapports de force. On voit mal comment elle peut taper sur les doigts de Vals (qui soutient Frêche par ailleurs..) sans réagir à cette gifle qui lui est administrée en tant que 1er secrétaire du parti. On souhaite bien du courage à Martine… Reste à savoir quelles seront les conséquences de la décision du national. Soit la direction nationale plie. À ce moment-là, pour boire le calice jusqu’à la lie, il y a même possibilité de réintégrer Frêche pour éviter de sombrer encore plus dans le ridicule. Soit Aubry reste ferme. Dans cette condition, c’est le conflit ouvert entre les fédérations de la région et le national. Reste à savoir si toutes les fédérations suivront Frêche contre le national… Si Aubry refuse de ratifier la candidature de Frêche, reste à savoir ce que seront les conséquences de cette position. Deux options s’ouvrent aux opposants à Frêche : présenter un candidat alternatif à Frêche lors du vote interne ou demander la liberté de choix des militants et, le cas échéant, faire campagne pour d’autres listes de gauche puisque la candidature de Frêche ne sera pas valide pour le parti.
D’autre part, la stratégie du plébiscite fait que la campagne va tourner autour d’un débat pour ou contre Frêche. Dans une région où cette question est un clivage important à gauche, il n’est pas sûr que le choix de cette ligne de campagne soit payant. Le principal bénéficiaire risque d’en être l’UMP Raymond Couderc qui devrait par ailleurs bénéficier du fait que le FN devrait avoir du mal à se maintenir au 2e tour…. Affaire à suivre