Frêche tente le passage en force.
Dans le Midi Libre de samedi, Frêche ose le passage en force. Après le sondage publié par la gazette de Montpellier, voici la 2e salve, l'annonce des têtes de listes départementales. Ce n'est pas encore aujourd'hui que les militants recevront la primeur des informations. Qu'apprend-t-on dans cette interview ? Frêche annonce les 5 têtes de listes départementales. Le seul suspens concernait l'Hérault. On se questionnait sur le choix de Navarro ou de Frêche pour conduire la liste. La question est désormais réglée. Frêche a décidé d'occuper la 1ere place dans l'Hérault. À priori, Navarro devrait donc figurer au mieux à la 5e place.
Pour résumer, Frêche a le pouvoir et il le fait savoir. Au passage, il nous dit tout le bien qu'il pense d'Aubry. Pour le dire poliment, il s'assoit sur son éventuelle décision. Il est donc le chef, il le rappelle. Il reste à savoir si cette stratégie est la plus efficace qui soit. On ne peut pas l'accuser de refuser le combat, il reste à savoir si c'est la solution idoine pour emporter la mise. En effet, le chef, ce n'est pas lui puisque c'est la direction nationale du parti qui décide de valider ou non le candidat régional. Il n'est pas sûr que la méthode soit appréciée à Paris. C'est donc un fusil à un coup. Si le PS a la capacité de démontrer, sondages à l'appui, que Frêche n'est pas le seul socialiste à pouvoir l'emporter, il y a fort à penser que son sort sera scellé… au profit de ces alternatives qui restent encore à choisir, un Héraultais et un Gardois s'affichant déjà comme challengers. On imagine déjà les débats au bureau national du PS, mardi à Paris. Il reste juste à savoir quand les résultats du sondage national seront connus puis publiés et enfin à partir de quand la décision du parti sera connue. La stratégie choisie par Frêche, en clivant sur son nom, ne laisse progressivement que deux alternatives : la 1er, c'est la validation nationale, la 2e, c'est le rejet et l'investiture d'un autre candidat.