Frêche, candidat de l’ouverture ?
Après
Besson, pourquoi pas ? Un petit dessin humoristique du Canard Enchaîné de
ce jour pose la question sous l’air de la boutade, Sarko interpelle Fillon en
lui demandant « Et si je proposais un ministère à Frêche ? ».
Tout cela sent la bonne blague. Ceci étant dit, il y a des conjonctions
bizarres. La veille, sur le site du Figaro, le sondage du jour posait aux
internautes la question suivante : « Frêche est-il de
gauche ?». Réponse : 60 % de oui, 40 % de non. Comme quoi, pour tout
le monde, l’identification politique du personnage reste ambiguë. Cette interrogation se retrouve dans les
urnes. En effet, 1/3 de l’électorat de Frêche ne vient pas de la gauche, ce
n’est pas rien quand même (voir les résultats sur Baillargues, Lunel, La Grande
Motte par exemple).
Alors,
est-ce possible ? Sur le papier, Sarko peut être tenté, ne serait-ce que
pour dire que la gauche n’a pas gagné dans toutes les régions. Après avoir
récupéré le maire de Cayenne en Guyane, après avoir approché une partie de la
gauche corse, pourquoi pas après tout G. Frêche ? Il n’est pas dit
d’ailleurs que ce dernier, qui rêve d’un strapontin depuis longtemps, reste
insensible à la proposition.
Pour
autant, entre projet et réalité, il y a des écarts. D’une part, à l’UMP,
certains ont déjà fait remonter une équation qui parle d’elle-même :
Frêche = (Besson + Allegre)10. De quoi faire douter en effet !
Frêche ministre, ce serait un marronnier pour le Canard Enchaîné. D’autre part,
il y a peu de chance qu’il accepte. Il serait un ministre parmi d’autres… Une
insulte à son talent, inacceptable pour le génie septimanien. Enfin, Frêche
sait que, dans cette configuration, il perd toute crédibilité politique dans la
région.