Et maintenant, la gestion des états d'âme....
Riche semaine au PS... L'imposition de la liste des candidats a suscité beaucoup de remous et laissé des cadavres sur le terrain. Pour ce qui est des réactions, on attendait de voir l'éventualité de dissidence. Globalement, l'idée a fait pschitt.... faute de moyens et de volontés. Le positionnement clef de Bourquin a cassé les ailes de Navarro en signant cet accord électoral, avec le risque d'enlever à Robert ses moyens à la région s'il ouvrait les hostilités. Par ailleurs, en cas de dissidence, le vaisseau amiral prévu était Philippe Saurel. Mais ce dernier a décliné l'offre et n'a pas souhaité connaître le destin du Yamato à Okinawa. Dès lors, les navarristes sont rentrés dans le rang, bon gré mal gré, et acceptent leurs réintégrations, quitte à laisser Robert au bord du chemin. À ce jour, seuls deux candidats ont annoncé leur intention de se maintenir malgré tout. Sur la 2e, c'est le cas de Charles Khoury. Mais bon, honnêtement, tout le monde est convaincu qu'il ne s'agit là que d'un épiphénomène. Plus compliquée est la situation de la 9e circonscription où Claude Barral s'est positionné dans le même sens. Apprécié ou pas, Barral a pour lui une implantation ancienne sur le canton de Lunel mais aussi sur Mauguio où il peut capter le soutien des élus DVG du secteur. Or, Vignal est quand même un inconnu en dehors du 4e canton de Montpellier et Mauguio plus Lunel représentent 80 % des électeurs.
Ailleurs, on avale plus ou moins facilement la couleuvre (ou le boa selon les cas). Il est vrai que quand on pensait emporter la décision par le vote, cela fait mal, c'est le cas de la 3e circonscription. Ailleurs, on pensait non pas au vote mais être sur la liste (Béziers, Pézenas par exemple). Ceci étant dit, les candidats sont désignés et cette liste devrait être ratifiée telle quelle le 10 décembre.Toute la question, désormais, est la gestion de la situation de chaque circonscription par les candidats. Les militants rentreront dans le rang dans leur très grande majorité parce qu'ils sont légitimistes, parce qu'ils veulent virer Sarko, etc... Faut-il encore qu'on leur donne envie de faire campagne ! Calinothérapie, apprentissage du terrain, les deux mamelles de la campagne à venir. La question est notamment posée aux candidats qui ne sont pas forcément connus sur l'ensemble de leur circonscription et qui ignorent encore peut-être où se trouvent Saint Hilaire de Beauvoir ou Saint Nazaire de Pézan. Autant dire qu'il reste du travail pour définir une équipe de campagne, pour ressouder les troupes, mobiliser les élus locaux pour espérer pouvoir l'emporter. C'est à cela qu'on mesurera l'intelligence politique des candidats. On a quelques mois pour faire ce travail. Il est d'autant plus important qu'il ne faut pas croire que les législatives seront si faciles que cela à gagner. Si les 2e, 5e et 8e sont les plus favorables à la gauche, les 6e et 9e seront difficiles, les autres dépendront beaucoup du résultat de la présidentielle et du travail de terrain....