Grand chelem !
Historique... Toute la fournée de conseillers élus ce soir est à gauche. La droite perd deux de ses bastions historiques, Castelnau, qui n'avait jamais été à gauche et les Matelles qui avait basculé à droite après le départ de Gérard Saumade. Au-delà, on garde les deux cantons les plus menacés par l'extrême droite, Lunel et Béziers 4.
Cependant, il va falloir tirer un certain nombre d'enseignements de ces résultats :
- Une partie de l'électorat de droite et de ses élus n'hésite plus à voter ou à faire voter pour l'extrême-droite. Le cas est patent dans des villes comme Lunel ou Béziers où des élus de droite ont explicitement fait voter pour le FN. Du coup, le FN a un réservoir de plus en plus significatif au 2e tour.
- L'appel cathartique au Front républicain marque nettement le pas puisque la droite ne le suit que partiellement mais aussi parce que la mobilisation des abstentionnistes a été des plus limitée. Il va falloir se poser des questions à ce sujet.
- Certains à gauche vont devoir expliquer leurs positions. C'est le cas à Cebazan (avec un nouveau dicton : Cebazan, plein les dents !), l'attitude de socialistes à Lunel-Viel appelant à voter contre le candidat socialiste (oui, oui, faut être assis quand on entend cela, surtout quand le FN est au 2e tour), Béziers IV, ... et il reste à faire l'inventaire complet des petites turpitudes locales.... et prendre les décisions qui s'imposent !
- La question de l'union de la gauche. Même si toutes les raisons étaient parfois discutables, sur les cantons où on l'a tentée, ce fut un succès. Vu les nouvelles règles du jeu électoral, on a intérêt à y réfléchir sérieusement. Il n'y a qu'à voir le cas de Nîmes où on perd des cantons parce que la gauche est trop éparpillée au 1er tour et donc absente du 2e.
- Enfin, il faut raisonner en termes d'inscrits. Si l'électorat de droite a boudé les urnes, une partie du notre aussi. On a quand même intérêt à se poser de sérieuses questions sur notre implantation locale et notre capacité à convaincre les électeurs. Au-delà de la gestion, rôle du conseiller général, il faudrait aussi revenir à de l'action politique....