Cantonales : et maintenant ?
Quel bilan peut-on tirer des votes militants aux cantonales ? R.A.S. Tous les sortants, sauf un (Benezis), ont été réinvestis, la plupart sans opposition notable. Autant dire que si renouvellement des élus PS il doit y avoir, il faudra attendre 2014 pour le voir.
Beaucoup de sortants, initialement partants (Castries, Ganges par ex.) sont finalement en lice. Par ailleurs, plusieurs challengers pressentis (St Chinian, Capestang) ne se sont pas finalement présentés… souvent sous l’effet d’amicales pressions (sic).
Pour les candidats non détenus par le PS, il va falloir en lâcher dans le cadre de l’union de la gauche à nos partenaires. Le PCF n’aura pas de candidat face à lui à Murviel. Sur Sète 2, Liberti devrait arriver en tête de la gauche. Il reste la question des Verts et du Parti de gauche. Les cantons discutés devraient être les suivants :
- Pour les Verts : Mauguio, les Matelles, Castelnau, Lattes
- Pour le parti de gauche : Les Matelles
Faut-il pour autant croire que ces cantonales ne vont rien changer ? Pas si sûr. D’une part, il faut déjà garder les cantons détenus par le PS. Localement, on peut s’attendre à des situations tendues (La Salvetat, Castries, Béziers 3, Lunel….). Ceci étant, tout dépendra du nombre de candidats et de l’état de la droite. Il ne serait pas étonnant que le FN fasse localement des scores importants. Dans le secteur montpelliérain, par ailleurs, on peut s’attendre à des querelles fratricides internes à l’UMP, entre villépinistes et les orthodoxes. La situation devrait être d’autant plus tendue que se joue déjà les futures législatives de 2012 sur les 1er, 3e et 9e circonscriptions.
On ne devrait pas voir d’alternance au conseil général en 2011 vu le rapport de forces. Ceci étant dit, il reste à connaître la stratégie fréchiste pour mesurer l’ampleur de la majorité. En effet, rien ne dit que l’on ne va pas connaître de nouvelles candidatures destinées à déstabiliser les sortants de la majorité départementale. Le cas d’école est celui du canton de Lunel. Face à Claude Barral, Frêche est venu soutenir Navas, maire de droite de Villetelle et ex-employé de Nicollin, élu qui a déjà le soutien des villepinistes et du maire de droite (dure) Claude Arnaud. Entre temps, il a promis - mais pas donné, la nuance est de taille - beaucoup de chèques. Le problème de la stratégie Frêche, c’est qu’il va falloir choisir. Soit Frêche joue la pacification fédérale et il va être compliqué de jouer double jeu aux cantonales, soit il adopte la stratégie inverse. Les neurones vont chauffer à l’hôtel de région pour clarifier la stratégie. Tout cela devient compliqué… Même du côté de la fédération cela n’a pas l’air plus simple. Dimanche, dans Midi Libre, c’est la section de Caspestang, pro-Frêche, qui est monté au créneau pour contester les modalités de la campagne des cantonales.