Que va-t-on trouver dans les caves de la fédération ?
L’ironie de l’histoire, c’est la volonté de Frêche de
mettre ses colistiers au pied du mur et de déposer sa liste dès lundi. En
effet, sitôt officialisées, ces candidatures deviennent automatiquement des
motifs statutaires d’exclusion.
L’une des premières
conséquences est que ces exclusions vont toucher, puisqu’ils sont candidats une
partie des membres du secrétariat fédéral et le premier d’entre eux, Robert
Navarro, dans l’attente que les autres, mandataires, assesseurs ou délégués de
la liste Frêche dans les différentes communes sortent du bois.
On s’oriente donc vers une
mise sous tutelle de la fédération de l’Hérault.
La question qui turlupine un
peu, c’est de savoir ce que l’on va y trouver. En tête de gondole des
questions, le budget et la trésorerie. En effet, depuis des années, impossible
d’avoir une idée des enjeux. Pour plusieurs raisons. La première est qu’au
dernier congrès, on a même pas voté le quitus des comptes qui ne nous ont même
pas été communiqués. La seconde est le refus systématique de la fédération de
permettre aux différents courants minoritaires d’être représentés à la
commission fédérale des finances. Je ne parle même pas des postes de trésorier
et de commissaires aux comptes. Vous pourriez me dire, oui, mais, un
André Ruiz par exemple est
irréprochable… Ceci étant, l’absence de démocratie éveille toujours du soupçon.
C’est dire si les attentes
sont nombreuses et les interrogations prolifiques. Celle qui revient le plus
souvent est la question des cartes. Pour expliquer les enjeux ; sur le
prix de base payé par un adhérent, 60 euros, 16 euros sont versés au national,
le reste est récupéré par la fédération, soit 44 euros (je ne rentre pas ici
dans le débat des cotisations d’élus et je mets de côté les 20 euros).
La fédération reverse donc au
national, pour ces cartes un total équivalent à 16 euros multiplié par le
nombre d’adhérents de l’année. Jusque-là, j’espère que c’est clair, parce que
c’est après que cela se complique….
En effet, certains supputent
que le budget réel de la fédé est inférieur au budget théorique. Pourquoi ces
doutes ? Ces derniers se sont notamment matérialisés au moment de la mise
en place, il y a quelques années, du fichier ROSAM dont les extraits ont été communiqués
aux secrétaires de section. Les sections, quand elles ont reçu les fichiers, se
sont en effet aperçu que parfois des militants existaient en double, voire en
triple, alors qu’ils n’avaient payé qu’une seule fois. Cela m’est arrivé,
j’existais deux fois, mais mon secrétaire de section ne m’a pas permis de voter
deux fois (sic).
Pourquoi ces doublons ?
Le premier réflexe est de se dire qu’il s’agit bêtement d’une erreur matérielle
de la fédération et de ses permanents (qui ont parfois plusieurs emplois). Il
reste à savoir comment, dans ces conditions, l’erreur n’apparaît pas dans aussi
dans la somme reversée au national. Le second réflexe est de se dire qu’il
s’agit d’une fraude. Des esprits chagrins ont ainsi pensé qu’il était possible
que cette dernière existe en utilisant le raisonnement suivant : Le père
Nicieux, militant de la section Lambda, défend un courant minoritaire. Il
a payé 60 euros. Or, avec le fichier ROSAM, il s’aperçoit qu’il existe trois
Père Nicieux sur la liste. En faisant l’hypothèse qu’avec la part fédérale, on
ait versé 36 euros au national pour payer deux autres cartes, on peut penser
que deux autres Pères Nicieux votent… mais sûrement pas dans le même sens.