Bilan des élections.
La gauche n'avait jamais fait un score aussi élevé en France métropolitaine pour des régionales. Largement en tête du palmarès, la Guadeloupe qui passe majoritairement dès le 1er tour. En métropole, celui qui enterre tout le monde, c'est Malvy avec un score canon de 67,8 %. À 6 points derrière, Royal, qui arrive 3e de ces élections et finit elle aussi sur le podium (si on fait exception de la Bretagne et du Limousin où le total des deux listes de gauche dépasse les 61%).
Localement, Frêche gagne, un résultat qui ne faisait plus suspens. La seule question était son score. On s'attendait à un résultat canon. Le total des voix Frêche + gauche + Exg + Drevet donnait, à l'issue du 1er tour, un total de 64%. Le résultat final est inférieur de 10 points, à 54 %. Par ailleurs, suivant les communes, on a pu observer soit des abstentions dans certains bureaux de vote de gauche, soit un taux élevé de bulletins blancs. Autant dire qu'à gauche, la situation n'est pas pacifiée.
Frêche profite de la dynamique de la gauche et une majorité de cet électorat a voté pour lui. On remarque aussi que son électorat, pour une partie vient aussi de la droite.
Il reste maintenant à savoir ce que va être la suite. Frêche a déjà donné le tempo, imposant un ultimatum à Mandroux, sacrifier son dir. cab. Et jouer la potiche jusqu'en 2014, soit l'organisation de nouvelles élections. On attend de voir ce que sera la stratégie de Mandroux. Ceci étant dit, Frêche joue au poker menteur. D'une part, il faut obtenir suffisamment de démissions pour obtenir de nouvelles élections. D'autre part, en cas de nouvelles élections, c'est la direction nationale du parti qui investit la tête de liste dans les grandes villes (Un petit bonjour à Martine au passage). Enfin, il reste à savoir ce que pourrait être le résultat de nouvelles élections à Montpellier. Régionales et municipales, ce ne sont pas les mêmes configurations et il serait hasardeux de prévoir un résultat, qui, le cas échéant, dégagerait Frêche de l'agglo…
Le plus important, ceci étant dit, c'est quand même le message politique de Frêche à l'issue de ces élections. Son appel à un Parti démocrate, allant de la gauche au centre droit, clarifie les choses. C'est la bockelisation ! Pour mémoire, rappelons que son exemple, le Parti démocrate américain est un parti de centre-droit. Il n'y a pas de gauche aux USA… Le Parti démocrate va du KKK dans les Etats du Sud à Woody Allen, c'est dire le spectre idéologique. Au moins, la position politique de Frêche est claire. Son alliance avec le Modem n'était pas un épiphénomène. C'était un repositionnement politique.