Rénovons le PS en Languedoc

Tribune libre : L’an 1 de la refondation en Languedoc : Gramont vu de l’intérieur.


Une tribune libre envoyée par un militant de Marseillan qui était à Grammont :

"Pour paraphraser le célèbre bulletin de la Grande Armée au soir de la bataille d’Austerlitz, plus tard on pourra dire j’espère « la réunion à Gramont, j’y étais ! ».

Il en a fallu des opprobres, des insultes, du mépris pour que finalement « la troche pas catholique » soit la goutte d’eau qui fasse déborder le vase d’un Frêchisme de fin de règne. Il en a fallu du temps pour qu’enfin le National prenne conscience du danger que faisait courir à la gauche toute entière le comportement d’un Président de région imbu de sa personne, érigeant l’autocratie en système et « coupant les c… » de ceux qui pourraient ou auraient pu lui faire de l’ombre.

La réunion de Gramont a sonné le rassemblement des « cons ». Des « cons » d’hier, des « cons » d’avant hier, des « cons des neiges d’antan » comme le chantait Brassens. Bref des « cons » qui un jour ont voté Frêche, qui ont participé de leur propre aveu, directement ou indirectement, au système. Mais des « cons » qui, venus d’horizons différents, des cinq départements de notre Région, en ont eu marre d’être humiliés et qui ont osé dire un jour « ça suffit » à des méthodes qui n’ont plus ni le goût ni la couleur du Parti Socialiste.

Quelle belle parenthèse cette réunion à Gramont ! J’ai eu pour la première fois depuis 2002 le sentiment que les choses allaient réellement bouger au PS, au point que je me suis pris à rêver « aux lendemains qui chantent ». Vous vous rendez compte ! Une réunion du Parti sans discours convenu, sans langue de bois … Sans Robert et Dominique … Une réunion de campagne où l’on ne vous dit pas « prend ta pile de tract et tais-toi» mais « Inscrits-toi, participe et anime ». J’ai alors fait comme beaucoup ; à la fin de la réunion, j’ai décliné mon CV de militant, j’ai laissé mes coordonnées … J’ai même rencontré d’autres « cons », des militants qui habitaient à moins de 20 kilomètres de chez moi, que je connaissais de nom mais contre lesquels la propagande officielle de la Fédé m’avait circonvenu en disant : « ceux-là, laisse tomber, ce sont des cons ». On a rapidement décidé  ensemble de s’organiser afin de décliner les thèmes de la campagne d’Hélène Mandroux dans nos villes respectives. On a échangé nos adresses mail et nos numéros de téléphone pour fixer les dates des prochaines réunions.

Les « cons » sont-ils alors des revanchards et des aigris, l’union des laissés-pour-compte de Frêche, l’union de ceux qui n’auraient pas eu leur part du gâteau et qui la réclameraient maintenant ? C’est faire peu de cas de ceux qui ont tout à perdre et rien à gagner dans la bataille, les Tropéano, les Vézinhet, les Alliès … et les Mandroux, qui auraient pu continuer à remplir leurs agendas déjà très chargés d’élu sans se soucier des Régionales. C’est faire aussi peu de cas des élus de petites et grandes communes ralliés sans hésitation à la décision du National et qui demain devront subir les « foudres » de l’actuel Président et des Navarro.

Aujourd’hui, pour terminer par une paraphrase comme j’ai commencé ce billet, nous, militants de l’Hérault et des quatre autres départements, nous n’avons jamais été aussi libres. Libres de choisir au nom de la Realpolitik de proroger Frêche en faisant semblant de croire en l’homme providentiel. Ou de tourner définitivement la page, de montrer à la France que le Languedoc Roussillon mérite mieux que cela, avec une gestion honnête, efficace, sans effets de manche. Vous l’aurez compris : comme les militants présents à Gramont, mon choix est fait : je soutiendrai sans réserve la candidature d’Hélène Mandroux pour demain inaugurer une nouvelle ère en Languedoc Roussillon. "




06/02/2010
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