Rénovons le PS en Languedoc

Yannick Lemasson nous a quitté

 

Un pan de l'histoire du SNI de l'hérault et du PS a disparu. Voici, en quelques lignes, une biographie de Yannick Lemasson, l'ancien responsable de la fédération de l'Hérault (Bio parue dans le Dictionnaire du Mouvement ouvrier français (Le Maitron)  :

 

LEMASSON Yannick

 

Né le 10 novembre 1938 à Sousse (Algérie)

 

PGEC, Secrétaire départemental du SNI, secrétaire de la fédération socialiste de l’Hérault, maire adjoint de Sète (Hérault)

 

Originaire d’une famille bretonne, Yannick Lemasson était le fils d’un boulanger qui dans les années 1930, suite à des problèmes financiers, devint facteur à Paris puis facteur-receveur en Algérie. Après 1945, sa famille revint en Bretagne avant de repartir en Algérie en 1948. Après avoir été pensionnaire au collège puis au lycée de Bougi, il vint finir sa scolarité en métropole à Alençon où son père avait été nommé. L’année suivante, il obtint sa deuxième partie du baccalauréat à Montpellier. Alors que son père lui conseillait de passer un concours administratif, il passa et réussit le concours de l’école normale. À l’issue de sa formation, il fut nommé, l’année de sa stagiarisation, dans l’Yonne avant de revenir dans l’Hérault, à Sète, en 1958. À l’issue de son service militaire, il lui fut proposé de devenir professeur de collège. Repartant en formation à l’université et à l’école normale, il fut nommé adjoint  au CEG de Vias puis à Frontignan.

 

Alors installé à Sète, Yannick Lemasson s’engagea syndicalement et politiquement dès le milieu des années 1960. Issu d’une famille de gauche et syndicaliste, il connut Raymond Dussaud, lors de sa formation de PEGC à Montpellier. Avec ce dernier, mais aussi Adolphe Benamour et Maurice Benassaya, ils firent partie du noyau qui, dans les années 1960, relança la tendance UID au sein du SNI de l’Hérault, de longue date dirigé par les Amis de l’Ecole émancipée.  Dès 1965, il figura sur la liste UID lors des élections du conseil syndical, et fut élu conseiller fédéral en 1967. En 1973, tête de liste de l’UID, il devint, pendant un an, co-secrétaire fédéral du SNI grâce à l’union UID / UA qui devint majoritaire dans le département.  En 1975, il devint secrétaire adjoint du syndicat. L’année suivante, il devint secrétaire départemental de la FEN puis secrétaire adjoint en 1979. Il fut aussi secrétaire académique du SNI jusqu’en 1981.

 

Parallèlement à ses engagements syndicaux, Yannick Lemasson adhéra en 1965 au parti socialiste à la section de Sète après avoir aidé à la campagne présidentielle de François Mitterrand. Après avoir participé activement, au titre du SNI aux grèves de 1968 à Frontignan, il devint le responsable départemental des cercles Jean Jaurès. En 1971, il fit partie de la liste d’Union de la gauche aux élections municipales et devint maire adjoint, en charge du personnel et des travaux publics. Au sein du parti, il devint membre, la même année du conseil fédéral après avoir soutenu, lors du congrès d’Epinay, la motion Savary. En 1972, il intégra le secrétariat fédéral, et fut en charge des relations avec les organisations politiques et syndicales. De nouveau membre du conseil fédéral en 1977, alors Mitterrandien, il était responsable du GSU Enseignants et secrétaire de la commission des conflits. En 1981, Gérard Delfau (voir ce nom) le poussa à devenir 1er secrétaire fédéral à la place d’Adolphe Benamour. Après avoir été désigné par le courant A et présenté par Jean Lacombe, il prit la direction de la fédération et la conserva jusqu’en 1989. Resté professeur de collège, Yannick Lemasson n’occupa plus de mandats électoraux dès 1977 quand il décida d’abandonner son poste d’adjoint à la mairie de Sète. En 1986, il figura sur la liste socialiste aux élections régionales en position non éligible. En 1989, il se présenta à l’investiture pour les élections sénatoriales, mais fut battu. Il décida alors d’abandonner ses fonctions fédérales et demanda, à la veille du congrès de Rennes, à Adolphe Benamour d’assurer sa succession à la tête de la fédération. Il n’eut plus d’engagements militants par la suite.

 

SOURCES :

Arch. Départ. Hérault  1506 W 173, 143 J 161, 143 J 162, 143 J 261,

Ecole syndicaliste (1965-1979), FEN 34 (1967-1981)

 

Olivier DEDIEU



09/10/2014
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