Une réunion qui a tenu ses promesses !
La présentation des motions fut un moment important et réussi de ce congrès. Tout d’abord l’assistance était plus que fournie. Il a fallu pousser les murs pour faire rentrer tout le monde dans une salle manifestement trop petite … Plusieurs centaines de militants étaient présents. Il en était de même des élus : Mourre, Delanoe, Atlan, Mesquida, Bouillé, Saurel, Revol … et j’en oublie sûrement. Je n’ai pas vu Hélène Mandroux, mais il y avait notre ex-futur militant, Georges Frêche lui-même.
Bref, une salle surchauffée par le nombre. Pour ce qui est de la présentation des motions, les différentes motions avaient envoyé du beau linge, Rebsamen, Moscovici, Cambadélis, un député de la Gironde ainsi que deux militants locaux, Rochette et Delafosse.
Chaque militant avait 12 minutes pour présenter sa motion. Pour tout dire, ce timing et le contexte économique actuel font que les débatteurs n’ont pas tant fait un catalogue de leurs projets que définir l’économie générale de leurs projets. Je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit mais seulement évoquer quelques ressentis…à chacun de se faire sa propre opinion en lisant les motions.
C’est Utopia qui a commencé par la voix de son mandataire départemental, Florian Rochette. Face à la brochette de ténors présents, Florian s’est lancé dans sa présentation, heureux que le contexte actuel puisse donner à sa motion une actualité qui lui laisse le sentiment de ne plus parler dans le désert. S’étant engagé dans une introduction trop longue, il s’est laissé rattraper par le temps et a du faire sa présentation sous un format des plus ramassés.
C’est ensuite Cambadélis qui est venu présenter la motion Aubry. Clair, concis, le n°2 de DSK a principalement insisté sur la méthode de la motion et focalisé sur l’importance du parti de se remettre au travail en rappelant l’opportunité de son positionnement face au contexte économique et en appelant à un nouvel Epinay.
C’est Moscovici qui a suivi pour Delanoë. Là aussi, une bonne tenue mais sur un mode qui est apparu plus professoral. Il a rappelé, à la différence des autres que sa motion souhaitait être largement en tête pour assurer le leadership de Delanöe sur le parti. Une petite boulette : l’évocation des soutiens de Jospin et Rocard qui n’a pas eu l’air de convaincre la salle. Par contre, un affichage qui reste clair, celui du réformisme…
Delafosse est ensuite intervenu pour défendre Hamon. Son discours était clair : gauche toute ! et le renouvellement. L’importance du nombre de MJS a fait que l’applaudimètre fut important. Quelques limites oratoires : une voix trop haut perchée et un débit trop rapide à force de vouloir trop en dire. Une petite boulette : le remerciement à nos dirigeants locaux qui a abouti à remercier notre « camarade président de région »…. exclu depuis deux ans….
Rebsamen était là pour défendre Royal. Des ténors nationaux, ce ne fut pas le meilleur des orateurs. Expliquant qu’ils avaient demandé à Royal de « mettre ses ambitions présidentielles au frigidaire », il a laissé un sentiment mitigé. De même quand le N°2 du parti nous a dit qu’il était heureux de rencontrer des militants… Par contre, François s’est fait plébiscité par la salle quand il a évoqué la nécessité de respecter les militants. Dans une salle majoritairement remplie de militants montpelliérains acquis à la cause de Royal, cela a donné lieu à plusieurs slaves d’applaudissements et des regards vers les troupes de Vezinhet. Bien entendu, il fallait renvoyer cela à la situation locale et à nos dernières sénatoriales. François a moins insisté sur la crise actuelle. C’est dommage, lui qui est au conseil d’administration de Dexia en quasi-faillite aurait pu nous donner des infos de première bourre…. Mais ce n’était pas le lieu de ce débat.
Enfin, le député de la Gironde dont le nom m’a échappé a clôturé la soirée pour le Pôle écologique. Il n’avait pas la tâche facile étant le dernier orateur dans une salle surchauffée. Tactiquement, il a choisi de faire court avec beaucoup d’humour sur sa situation personnelle tout en rappelant les principaux thèmes de sa contribution autour des enjeux environnementaux. Il a filé de suite pour prendre un avion…. Aggravant considérablement son bilan Carbone !
Bref, un bilan des plus satisfaisants où les orateurs ont d’abord défendu leurs idées avant d’attaquer celles des autres. Tout cela nous a agréablement changé. Pour l’anecdote, à la fin de la réunion, Vezinhet est sorti sans un regard pour Frêche, posé à côté de l’entrée. Par contre, ce dernier s’est permis de dire vertement son ressentiment à ce dernier et à son ancien avocat, Ferran, passé depuis dans le camp adverse.
Enfin, sur l’organisation, un seul regret. Il aurait été bien que la réunion commence par une minute de silence en hommage à notre défunt ami, Elie Pellegrin, militant socialiste de longue date de notre fédération.