Rénovons le PS en Languedoc

Tribune libre : "Un avenir radieux"

 

Un « avenir radieux »

par Fabien Nicolas

 

En mars 2014, se dérouleront les premières élections municipales avec une gauche au Gouvernement, plus de dix ans après 2001.

 

2001 qui devait être un cycle de conquête électorale amorçant la dynamique de l’élection présidentielle, a été avant tout les échecs cuisants des candidats-ministres challengers (Elisabeth Guigou à Avignon, Jean-Claude Gayssot à Béziers). L’amorce de la dynamique a abouti au « cataclysme »  du 21 avril 2002.

 

En dépit de similitudes indéniables, la séquence 2014 se rapproche davantage de celle de 1983, elle-aussi désastreuse où la Gauche de Gouvernement n’avait conquis qu’une seule ville, Châtellerault avec Edith Cresson et en avait perdue beaucoup d’autres (Alès, Béziers, Nîmes, Sète).

 

Disparition de l’Union de la Gauche, explosion de la Gauche plurielle, quel avenir pour la Gauche de Gouvernement dans l’après municipale ? Dans ce contexte peu encourageant, la sempiternelle question entre socialisme et social-démocratie récurrente depuis 1981, s’affine avec l’ouverture d’une troisième voie, celle du social-libéralisme.

 

A côté de ces débats de style, idéologique pour ne pas dire dogmatique, s’affirme une deuxième gauche, radicale elle dans sa revendication qui fait face à la gauche de Gouvernement.

 

Les prochaines élections municipales, devront-elles répondre à cette nouvelle « Conférence de Lille » ? , pas celle de la nomination de Martine Aubry à Matignon et/ou Solférino mais bien celle de Jean Jaurès et Jules Guesde.

 

Autant de cas locaux, autant de réponse, Paris, Lyon, Marseille et toutes les autres villes, qu’il est loin le temps de l’Union de la Gauche pour les Municipales de 1977, nous étions alors dans l’opposition nationale et le PS n’était pas, et de loin le parti ultra hégémonique de la gauche.

 

Plus prêt de nous, Montpellier, Béziers, Sète, Lunel, chacune des gauches part au combat comme elle peut, l’unité de l’incantation peine face à la dispersion « programmatique », face à une droite traditionnelle unie autour de son rejet en bloc de la politique du Gouvernement et quasiment partout auréolé de sa légitimité de sortant, et face à un FN survolté par des sondages toujours meilleurs (36 % des Audois prêts à voter FN, 15 qui veulent le faire !).

 

Il faut répondre à une seule question, comment concilier l’inconciliable, c’est-à-dire comment unir des gens qui ne le veulent pas, d’une part les gauches entre elles, et d’autre part les camarades entre eux. La réponse est simple, utilisée à foison par le FN, la peur de l’Autre, faire de l’adversaire politique son ennemi.

 

Se rassembler contre un ennemi, c’est refuser de se parler pour gagner ensemble, pour être radieux, l’avenir ne doit pas être la peur de l’Autre mais l’envie de changer les choses pour les Autres.



31/10/2013
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