Tribune libre : « Ni sabordage, ni plumage, le Parti tient bon ! »
Je le croyais en vacances, mais non... Le Spartakiste revient avec une nouvelle tribune libre :
"Impressionnante couverture de presse pour une décision que l’on connaissait, somme doute, depuis longtemps pas d’accord possible, du moins dès le premier tour, entre Europe Ecologie et le PS pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon.
Cette nouvelle qui doit faire figure d’une bombe est commentée sombrement, pour une fois, par le leader régionaliste identitaire : « cela n’a aucune importance, les deux listes vont passer en dessous de 10 %, on en sera débarrassé au second tour ». Minimoi (voir Austin Powers), alias Eric Andrieu, surenchérit en donnant une prospective funeste : « PS et EE risquent de ne pas passer la barre des 10 % au 1er tour, ce serait terrible. Pas pour l’élection régionale que nous devrions gagner avec Frêche, mais pour l’avenir de la gauche. Il faut en effet penser à la présidentielle de 2012 et à l’élection territoriale de 2014 ».
Eric, comme souvent, a raison sur la trame et comme toujours se plante sur les modalités. Déjà en septembre 2009, il nous a fait une bonne campagne pleine d’espoir et même d’espérance dans l’avenir pour finir par se « caporaliser » en décembre et adhérer au régional-socialisme en janvier 2010.
Sont-ils en train de saborder le PS ? L’adhésion d’une grande partie des élus (qui généralement ne pensent qu’à leurs réélections) et des premiers fédéraux (qui sont des élus) ne permet en rien de dire que l’opération saborder le PS est une réussite. Certes il est incontestablement qu’en Languedoc-Roussillon, cela fonctionne les causes sont trop connues (faible structuration politique des fédérations du PS et système des faveurs). Le cas de la Fédération de l’Aude, pourtant réputée pour sa politisation, ne diffère en rien des autres. Pourquoi ? Le fait identitaire, la fierté du sol et des racines est sans doute un ferment aussi fort que l’adhésion au Parti dès lors le choix a été les Cathares. A tous nos camarades en lutte contre Paris, au nom du refus d’une nouvelle inquisition, je tiens à rappeler que si Bernard Gui était bien un prélat de l’oil, le fondateur des Dominicains était Dominique Guzman, un castillan. Alors un conseil : gardez-vous d’en haut, gardez-vous d’en bas et faites attention tout de même de ne pas finir dans des « Lebensborn ». Camarades, où sont passées nos valeurs de gauche ?
Cette « explosion » du PS annoncée n’a pas eu lieu. De Bayonne à Strasbourg, de Brest à Nice, personne ne tente de saborder le PS. C’est bien une aventure personnelle d’un seigneur et de ses valets. L’attitude de l’ensemble de nos dirigeants nationaux le démontre. Entre le Parti et les sabordeurs, ils ont choisi le Parti, c’est cela le socialisme l’unité avant tout.
La présence du PS à l’élection régionale de mars (décision du BN du 2 février 2010) a eu un effet dévastateur sur les « partenaires » prêts « à plumer la volaille socialiste », refusant chacun pour des raisons propres de construire un Front pour garder la région à gauche.
Le Front de Gauche devenu suite à son alliance avec le NPA, A Gauche a toujours refusé la stratégie d’alliance. Son leader, persuadé d’être la réincarnation d’Oskar Lafontaine, a réussi l’exploit de construire un cartel électoral de la gauche radicale qui réduit jour après jour sa capacité électorale. Il aurait du réfléchir à cette formule de Guesde « ce n’est pas le fusil qui est révolutionnaire, c’est le bulletin de vote ».
Europe-Ecologie fort de ses excellents résultats des européennes, c’est alors pensé comme l’axe pivot de la gauche d’avenir. La reprise en main du PS par Martine Aubry a cassé cette dynamique et les réduit à la situation du Modem après 2007. Le chef régional a besoin de laver l’affront des Municipales de 2008, tout tend vers son objectif, persuadé en son fort intérieur d’être le recours providentiel.
Les sabordeurs, comme les plumeurs en sont pour leurs frais, le Parti sera présent et combatif dans cette élection derrière Hélène Mandroux. Au regard de tous leurs commentaires, chaque voix obtenue sera une voix gagnée pour le futur, pour aborder des lendemains qui chantent et construire nos victoires dès 2010 puis en 2011 et 2012."